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Un empressement des plus suspects pour des preuves judiciaires de toute première importance: Les magistrats chargés de l’enquête sur l’attentat perpétré à Nice le soir du 14 juillet ont exigé, sur réquisition judiciaire du 20 juillet de « procéder à l’effacement complet des enregistrements de vidéosurveillance de l’ensemble des caméras desservant la promenade des Anglais filmant pour la plupart d’entre-elles l’action terroriste. » Cet ordre péremptoire était donné au Centre de supervision urbain de la Ville de Nice.

Une injonction qui pressait puisqu’elle avait été donnée verbalement par des officiers de police judiciaire de la sous-direction antiterroriste, dés le lendemain, 15 juillet, du terrible attentat islamique de la Promenade des Anglais, auprès du personnel de vidéo-surveillance. Ceux-ci n’ayant pas obtempéré, une injonction officielle a donc été adressée le 20 juillet au Centre de vidéosurveillance de la Ville de Nice.

Les enquêteurs qui assurent avoir procédé (en l’espace de quelques heures ?) à l’extraction de plus de 27.000 heures de vidéosurveillance, avaient demandé à la Ville de nettoyer ses serveurs afin « d’éviter les fuites » et la diffusion d’images de l’attentat. Des séquences de vidéosurveillance avaient été diffusées au lendemain des attaques du 13 novembre… Qui ont permis à la population de se rendre compte des horreurs commises.

La mairie de Nice, néanmoins, s’interroge sur cet empressement. D’autant plus que les vidéos pouvaient tout simplement être mises sous séquestre comme preuves judiciaires. Christain Estrosi, l’actuel Président de la région PACA, qui a accusé de « mensonges d’Etat » certaines allégations, craint que les autorités veuillent effacer des preuves pour des raisons obscures. Cet « empressement » est très suspect d’autant plus que les images sont habituellement automatiquement détruites au bout de 10 jours, 10 jours qui semblaient trop longs pour certains. 

Du coup l’avocat de la municipalité, Me Philippe Blanchetier annonce que, non seulement la Ville ne va déférer à l’injonction qu’elle a reçue, mais qu’en plus elle s’apprête à demander au procureur de la République de Nice de mettre sous séquestre ces images « afin de ne pas hypothéquer les éventuelles autres procédures qui pourraient voir le jour au-delà de l’enquête antiterroriste en cours ». (Nice -Matin)

Peut-être, en effet, que des images accablantes de l’incurie de l’État en matière de sécurité à Nice sont emmagasinées sur les « bobines ». Mais peut-être aussi que les autorités sont dans la hâte d’effacer des mémoires les résultats de leur politique immigrationniste scandaleuse en diminuant la portée de tous ces attentats islamiques, quand ils n’arrivent pas à les nier. 

emiliedefresne@medias-presse.info

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