Du 20 au 23 janvier 2014, Michel Vauzelle accueillait la 8e session de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée dans les salles de la Villa Méditerranée.
L’Assemblée parlementaire de la Méditerranée se présente comme « le forum au sein duquel les Parlements de la région méditerranéenne se réunissent en vue d’atteindre leurs objectifs communs visant à la création d’un meilleur environnement politique, social, économique et culturel ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie des citoyens qu’ils représentent. »
Bref, vous l’aurez compris, c’est un de ces innombrables machins qui agrémentent la vie des politiciens sans avoir de véritable utilité si ce n’est de contribuer à légitimer l’idée d’instances mondialistes supranationales car « L’APM est une organisation interétatique régionale, bénéficiant du Statut d’Observateur auprès de l’Assemblée générale des Nations unies et ayant sa propre personnalité et capacité juridique internationale. »
Cette assemblée, qui regroupe des parlementaires de pays aussi divers que la France, Israël, le Maroc, l’Algérie, la Palestine, la Jordanie, l’Egypte, l’Albanie ou encore la Turquie, a donc envoyé à Marseille une petite centaine de députés heureux de vadrouiller sous prétexte de venir réfléchir à « La crise économique et l’emploi en Méditerranée » ou aux « effets des changements climatiques en Méditerranée ». Après avoir voté, pour la forme, quelques résolutions sans effet, ils ont terminé par une remise de « Prix APM », ce qui permet d’organiser un cocktail supplémentaire.
Au final, tout cela avait tout de même une utilité : permettre à Michel Vauzelle de trouver l’espace de quelques jours de quoi occuper un peu cette Villa Méditerranée.
Rappelons que Michel Vauzelle est à la fois député, président de Région, vice-président de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée et président de la Villa Méditerranée.
Construite entre le Vieux Port et le quartier de la Joliette, ce bâtiment de 10.000 m2 a coûté la bagatelle de 70 millions d’euros à la Région Paca. De quoi contribuer à plonger la région dans un déficit qui a contraint à emprunter pour boucler le budget.
Et on ne vous parle pas des frais de fonctionnement et d’entretien. Il faut compter 700.000 euros pour le seul contrat de nettoyage des vitres !
Or, la Villa Méditerranée a bien du mal à trouver des organisateurs d’événements intéressés par la location de son atrium, de son amphithéâtre, de son agora, de ses coursives et autres salles de réunion. Il y a bien les « partenaires institutionnels », comme l’Assemblée Parlementaire de la Méditerranée, mais cela ne suffit pas à équilibrer les comptes, loin de là.
En attendant, Michel Vauzelle y occupe un luxueux bureau. Et tant pis pour le contribuable…
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