Pour faire pression sur l’Union Européenne afin qu’elle se range derrière elle contre la Syrie de Bachard-el-Assad, le pouvoir turc « organise » les déplacements des migrants vers la frontière occidentale du pays : dans Istanbul, ce sont les maires d’arrondissement qui allouent des bus pour inciter les réfugiés à aller en Europe. A Bolu, dans le nord-ouest de la Turquie, pareillement. Les canots au départ de la Turquie pour aller accoster dans les îles de la mer Egée, qu’Erdogan revendique d’ailleurs, se multiplient.
Un correspondant du média russe Sputnik sur place a filmé une vidéo exclusive montrant des dizaines de migrants monter à bord de deux bus à Istanbul.
Comme le rappelle Sputnick, la décision du président Erdogan d’ouvrir les frontières et de pousser les migrants à aller en Europe est survenue « après la mort d’au moins 33 militaires turcs dans la région d’Idlib (nord-ouest de la Syrie) lors des frappes aériennes attribuées par Ankara au gouvernement syrien soutenu militairement par la Russie. »
Et le média russe de souligner, un point de détail oublié par les médias mainstream occidentaux, que ces soldats turcs tués « se trouvaient aux côtés de formations terroristes et, selon les informations transmises par Ankara, aucune unité de l’armée turque «n’était présente et n’aurait dû se trouver dans la zone concernée ». L’action en Syrie d’Erdogan et son chantage envers l’Europe sont décidément des actes illégaux et illégitimes.
Francesca de Villasmundo
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