La Turquie ne relâche pas son chantage migratoire contre l’Europe : elle met tout en ouvre pour aider les migrants sur son territoire à passer illégalement sur le Vieux Continent.
Ce 5 mars, explique le quotidien italien des bien-pensants La Repubblica « la Turquie enverra mille agents des forces spéciales « pour éviter le rejet » des migrants par les gardes-frontières d’Athènes à la frontière grecque. Le ministre de l’Intérieur d’Ankara, Suleyman Soylu, l’a annoncé après être allé à la frontière ce matin, ajoutant que 164 réfugiés avaient été frappés par les autorités grecques. Quelques 138 647 migrants, selon la Turquie, sont allés des régions intérieures du pays à la frontière avec la Grèce pour tenter d’entrer dans l’UE, après qu’Ankara a annoncé qu’elle ne les arrêterait plus. (…)
S’adressant à des journalistes dans la province frontalière du nord-ouest d’Edirne, Soylu a déclaré que la police grecque avait blessé des dizaines de migrants qui tentaient de franchir la frontière: « 164 personnes ont été blessées. Elle a tenté de repousser 4 900 personnes vers la Turquie. Nous allons déployer 1 000 agents des forces de police spéciales à la frontière pour empêcher le refoulement. » La Turquie, en conflit avec Moscou et Damas dans le nord-ouest de la Syrie, abrite 3,6 millions de réfugiés syriens et a déclaré qu’elle ne pouvait plus les gérer... »
Les migrants, qui se sentent soutenus par la Turquie, ont lancé des pierres en direction des forces de sécurité grecques, qui ont riposté en faisant usage de gaz lacrymogènes. Plusieurs ambulances turques sont arrivées dans le secteur à la suite de ces heurts.
De son côté, la Grèce « dément catégoriquement » avoir tiré sur les migrants lors des heurts qui ont opposés ces derniers venant de Turquie et les forces de l’ordre grecques à la frontière. Le gouvernement grec précise que ce sont « des fausses nouvelles fabriquées par la Turquie ». Il a aussi fourni une vidéo à l’AFP dans laquelle on voit des policiers turcs en train de tirer des grenades lacrymogènes contre les policiers grecs au poste-frontière. Des cordons de policiers casqués et lourdement équipés se tenaient prêts côté grec.
La Grèce est en état de siège !
Francesca de Villasmundo
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