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La température de l’économie grecque

 

L’Euro est le thermomètre des économies des pays qui y ont adhéré, la Grèce notamment. 

Il se trouve que ce thermomètre affiche la même température pour tous ces pays : celle la plus forte du pays le plus riche,  en l’occurrence, l’Allemagne. 

La température de l’économie grecque qui était la drachme est devenue l’euro, avec des conséquences dramatiques, dans la mesure où les emprunts notamment, faits à l’étranger ne sont plus remboursés en drachmes, mais en euros qui ne correspondent plus, et de loin à la température de l’économie qui s’est d’ailleurs fortement dégradée depuis l’euro et grâce à lui. 

Dans les années 90 après la chute du communisme, les agriculteurs des pays ex-communistes, aidés – si l’on peut dire, compte tenu des résultats- par l’Union européenne, s’équipaient en moissonneuses batteuses américaines, à l’aide de crédits à très faible taux. 

Ces crédits étaient cependant consentis en dollars, ce qui impliquait que le remboursement se fasse dans la même monnaie. 

Ce fut un drame. Les récoltes étaient en effet payées en monnaie locale constamment dévaluée, et ne pouvaient donc pas, et de loin, permettre le remboursement. 

Humour noir en Pologne, une devinette : « Connaissez-vous la différence entre un dollar et un zloty ? Réponse : un dollar ! ». 

Puisse la différence entre un euro et une drachme ne pas être un euro, sans quoi bien des préteurs devront aller se faire voir chez les Grecs ! 

Christian Lassale

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