Souvenez-vous de cet aveu de Patrick Le Lay, PDG de Tf1, en 2004 : « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective « business », soyons réalistes : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or, pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible, c’est à dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. »
Le rêve des professionnels du marketing publicitaire à la télévision, c’est d’en savoir suffisamment sur chaque téléspectateur pour lui adresser des spots publicitaires personnalisés.
Ensuite, grâce à un software placé dans le décodeur de l’usager, le spot publicitaire s’adapte à sa fiche de renseignements. Âge, sexe, composition du foyer (avec ou sans enfants), profession,… Toutes ces données collectées sont autant d’indices précieux pour se rapprocher de vos habitudes de consommation.
Le phénomène existe déjà aux Etats-Unis, via les opérateurs Direct TV, Comeast et Verizon, ainsi qu’au Royaume-Uni avec Sky. Et la Belgique s’apprête à suivre.
Les régies publicitaires des chaînes de télévision belges tentent de négocier avec les opérateurs et les fournisseurs techniques cette nouvelle étape dans la société toujours plus matérialiste et consumériste. Pour l’instant, les décodeurs en usage en Belgique ne sont pas techniquement aptes à fournir cette publicité personnalisée. Les Belges ont donc encore un petit répit. Juste le temps pour les opérateurs de compléter leurs fiches de renseignements sur leur clients…
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