La Suède est officiellement devenue le 32e pays membre de l’Otan le jeudi 7 mars 2024. Ce pays met ainsi fin à son ancestrale neutralité et modifie l’équilibre des forces en mer Baltique.
En avril 2023, c’est la Finlande qui avait rejoint l’organisation atlantiste. Cette fois, malgré les réticences du premier ministre hongrois Viktor Orban, c’est au tour de la Suède de signer son adhésion à l’OTAN.
Ce faisant, l’île de Gotland (plus de 3 000 km²) qui appartient à la Suède et qui a été remilitarisée depuis 2018 pour un budget de près de 163 millions de dollars, permet en principe à l’Otan d’empêcher Moscou d’acheminer des navires depuis le nord-ouest de la Russie. Par ailleurs, le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, avait déjà déclaré en janvier être prêt à fournir des troupes aux forces de l’Otan en Lettonie. La Suède compte un peu plus de 14 000 soldats professionnels et près de 10 000 réservistes.
Réaction de la Russie
La Russie a réagi en annonçant qu’elle allait prendre « des contre-mesures de nature politique et militaro-technique afin de minimiser les menaces qui pèsent sur sa sécurité nationale ». L’’ambassade de Russie à Stockholm avait averti : « C’est à la Suède qu’il appartient de faire un choix souverain sur sa politique de sécurité. Dans le même temps, l’entrée de la Suède dans une alliance militaire hostile à la Russie aura des conséquences négatives sur la stabilité en Europe du Nord et autour de la mer Baltique qui reste notre espace commun » et qui ne deviendra jamais un « lac de l’Otan ».
Pierre-Alain Depauw
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