Si le coronavirus a donné un coup de pouce à l’avortement en Occident, il a porté un sacré coup à l’industrie de la GPA en Russie. Car si la cette technique est légale en Russie, régie par la loi fédérale, et uniquement pour les couples hétérosexuels mariés, les couples hétérosexuels en concubinage, et les femmes seules, elle est extrêmement encadrée et très controversée.
Le 29 juillet dernier The Guardian, le quotidien bobo-radical-chic anglais, publiait un article sur le drame de couples ayant acheté un enfant par GPA en Russie ou en Ukraine mais empêchés de s’y rendre à cause de la fermeture des frontières internationales due à la pandémie. Le journal progressiste se voulait critique vis-à-vis de la Russie de Poutine qui ne favorise pas la venue de ces ‘parents’ acheteurs : pas moins de 1000 bébés nés de mères porteuses pour des familles étrangères sont ainsi bloqués dans le pays, logés dans des appartements loués à Moscou et à Saint-Pétersbourg.
Mal leur en a pris, puisque après la publication de l’enquête journalistique, le gouvernement de Moscou, a lancé ses services de police d’investigation et fouillé les deux villes les plus peuplées de Russie à la recherche de criminels voués à l’esclavage des femmes et à la vente d’enfants. En l’espace de trois jours seulement, le 3 août, la police russe a arrêté huit personnes, accusées d’esclavage et de trafic d’êtres humains et a enquêté sur plusieurs dizaines de médecins et d’infirmières pour des crimes graves, y compris la traite d’êtres humains. Une réponse claire et déterminée à toute personne qui légalise ouvertement ou subrepticement toute forme de gestation pour autrui.
Parallèlement, il a été décidé que les bébés retourneront chez leurs mères, et si celles-ci ne veulent pas d’eux, ils seront abandonnés pour adoption à des couples russes qui prendront soin d’eux comme leur enfant.
La Russie montre une fois de plus qu’elle avance sur la voie de la défense de la familiale traditionnelle, et qu’elle n’attend pas le consentement de l’opinion publique occidentale : avoir un père et une mère biologiques est un principe non-négociable et mettre fin à tout esclavage, y compris l’esclavage féminin, est un objectif politique.
Peu de mots, encore moins de cérémonies, mais beaucoup de faits et d’actions concrets : sur ces questions, il y a beaucoup à apprendre en Occident de la Russie de Poutine.
Francesca de Villasmundo
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