La République tchèque n’accueillera aucun migrant, c’est ce qu’a déclaré Andrej Babiš, le premier-ministre tchèque dans un discours devant le Parlement, jeudi, lors d’une séance publique. Il agit ainsi de concert avec le président Milos Zeman, réélu massivement après une campagne axée en partie sur le refus de nouveaux flux migratoires. Bien qu’issus de formations politiques opposées, les deux hommes sont sur la même longueur d’ondes en ce qui concerne les flux migratoires.

«En aucun cas, nous n’accueillerons aucun migrant, ni aucun quota de migrants. Pas un seul. Nous sommes, par principe, contre le fait que qui ce soit nous dicte qui a droit de vivre et de travailler dans notre pays. Les quotas obligatoires sont inefficaces et divisent l’Europe»,

a déclaré le premier-ministre en réponse à une question adressée par le député communiste Jiri Valenta.

Pas un seul migrant n’entrera donc sur le sol national, ce, en dépit des quotas d’accueil que la Commission européenne vient d’imposer aux États membres de l’UE. Le président Zeman s’était déjà montré intransigeant sur cette question en 2016 : “Je ne veux pas de quotas, même au prix de sanctions“, avait-il affirmé lors d’une allocution télévisée.

Le Président et le Premier-ministre tchèques ne sont pas les seuls à fronder les oukases bruxellois. Le groupe de Višegrad (République tchèque, Slovaquie, Pologne, Hongrie) est avec l’Autriche un bloc d’opposition souverainiste face aux décisions unilatérales de la Commission européenne.

La déclaration commune du groupe, rappelée à l’occasion par Andrej Babiš lors de son discours, stipule que l’aide européenne ne doit pas servir à alimenter l’immigration mais à aider les pays d’où proviennent les migrants, ainsi qu’à assurer la sécurité dans les frontières extérieures de l’UE.

Le premier-ministre tchèque balaie d’un revers de main toute accusation de racisme, rappelant à raison que la République tchèque et les autres pays du groupe de Višegrad contribuent activement à l’aide humanitaire en Afrique, notamment sous la forme d’aides financières conséquentes afin de permettre à ces pays un développement économique suffisant pour assurer aux habitants une vie décente.

La Hongrie et la Slovaquie ont salué le discours de leur homologue tchèque et réaffirmé leur refus de remplir les quotas d’accueil exigés par Bruxelles, ce, en dépit du procès intenté par la Commission européenne contre ces pays auprès de la Cour de Justice Européenne.

Nicolas Kirkitadze

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