La Maison des Congolais à l’Étranger s’est ouverte rue Léon, dans le 18ème arrondissement de Paris. L’inauguration s’est faite le 20 février 2016 en présence de Luboya Mukadi Kaba, président de la Chambre du commerce et de l’industrie (CCI) de la République Démocratique du Congo (RDC), venu spécialement de Kinshasa pour l’occasion. Il est le président de cette première Maison des Congolais à l’Étranger et a pour objectif de ramener les Congolais au pays.
Louise Kibassa Maliba, « coordinatrice » de la Maison, explique que cette association propose « d’accompagner les ressortissants congolais qui vivent en France et qui formulent la volonté de rentrer au pays. »
Selon elle, il y a environ 70.000 ressortissants congolais vivant en France. Cette association espère en convaincre la moitié de rentrer au Congo. La remigration n’est pas seulement un concept prôné par les Européens qui veulent inverser le processus migratoire. La remigration apparaît également comme la solution pour dynamiser des pays en voie de développement.
Les candidats au retour au pays seront accompagnés dès leur entrée dans les locaux parisiens jusqu’à leur atterissage au Congo. « Ce qui est primordial, c’est qu’ils aient un projet professionnel. À partir de ce moment, on s’occupe de la plus grande partie des démarches : l’aide pour trouver des financements, l’accompagnement sur place par des experts et un hébergement pendant quelques jours dans les locaux de notre association à Kinshasa. », insiste Louise Kibassa Maliba.
L’origine de ce projet remonte à novembre 2015, quand les représentants d’une soixantaine de pays se sont réunis à La Valette (Malte) pour trouver des solutions à la crise migratoire.
Luboya Mukadi Kaba, qui suivait les débats depuis le Congo, a rencontré des ambassadeurs étrangers présents à Kinshasa afin de discuter de l’implantation de son association. Après l’ouverture d’un premier bureau à Paris, il espère en ouvrir prochainement à Londres puis en Allemagne, au Canada et aux États-Unis.
« Si des Congolais partent à l’étranger, c’est essentiellement pour des raisons économiques. Quand les gens auront un travail, de l’argent, de la sécurité, ils ne partiront plus. », assure-t-il.
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