Thierry Bouclier est avocat et écrivain.
En fouillant dans les proclamations politiques, les discours parlementaires, les circulaires ministérielles, et autres traces de la vie politique française, Thierry Bouclier a rassemblé quantité de déclarations de personnages installés au panthéon républicain et de médias référents du politiquement correct qui vaudraient aujourd’hui à leurs auteurs d’être condamnés par la bien-pensance et les tribunaux.
L’avortement, qui est aujourd’hui considéré comme un « droit fondamental », fit longtemps l’objet de la réprobation la plus vive de la part des plus hautes autorités morales républicaines. Thierry Bouclier cite notamment le dreyfusard Joseph Reinach, exigeant à la tribune de la Chambre que soient très sévèrement réprimées les « abominables matrones qui pratiquent aujourd’hui en toute impunité le plus scélérat des métiers« .
La question homosexuelle, dans un genre parallèle, recèle des surprises du même ordre. Le parlementaire communiste Jacques Duclos, dont quelques rues de villes françaises portent le nom, osa crier lors d’une émission radio de RTL, le 10 mars 1971 : « Allez vous faire soigner, bande de pédérastes, le parti communiste français est sain. ». Une dizaine d’années plus tôt, le 18 juillet 1960, à l’Assemblée nationale, Paul Mirguet, un gaulliste historique dénonce le « fléau social » qu’est l’homosexualité.
Le lecteur s’amusera de relire Badinter défendant un livre de Lucien Rebatet, de trouver un article paru dans le journal Le Monde en 1969 rendant hommage à Robert Brasillach, de découvrir le moment où la gauche criait « vive l’Algérie française !« , de se souvenir que Valéry Giscard d’Estaing redouta l’invasion immigrée et que le communiste Georges Marchais défendit « la préférence nationale« . Les citations abondent et montrent à quel point le monde d’aujourd’hui s’offusque de tout ce qui fut jusqu’il y a peu considéré par presque tous comme du simple bon sens.
Un ouvrage particulièrement d’actualité !
La République amnésique, Thierry Bouclier, éditions Terra Mare, 269 pages, 18 euros
A commander en ligne sur le site de l’éditeur
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Amnésique ? je ne crois pas ! mais les merdias via nos gvts ont tout fait pour décérébrer la population française, qui n’ayant plus à travers l’école, les outils pour penser et réfléchir font des plus jeunes des ignorants et certains plus âgés, des oublieux, ce qui les arrangent fortement… la manipulation est plus facile ! lorsque je vois des personnes d’un certain âge accrochées à leur portable, (comme à une canne) et accros à cette fichue tv, il n’est pas étonnant que les plus jeunes n’aient plus de repères. Donc, il est plus facile de manipuler les 3/4 de la population…. et Macron est donc le « gendre » beurk idéal, quoique, le gendre n’étant plus de mode, on s’accommode aisément de ce qui se présente, même le plus pourri !
Actuellement, nous pourrons ressortir tous nos manuels d’histoire, géographie, français et mathématique, avec la preuve par neuf (savent-ils ce que c’est ? ) que ce n’est pas ce que l’on rabâche à longueur d’antenne, ils s’en contre fichent dans la mesure où ils ne comprennent même pas de quoi l’on parle…..
Ce que dit balaninu dans son second paragraphe est malheureusement on ne peut plus vrai. Mais déjà dans les années 80 j’ai été viré d’un lycée et collège catholique sous contrat dans l’Ain pour avoir inclus, en traitant le présent de « être » en anglais, les formes verbales de la deuxième personne au singulier, tout en expliquant qu’elles n’étaient plus usitées sauf dans la prière, mais qu’il fallait reconnaître le tutoiement, par exemple en lisant de la poésie encore du XIXe, pour ne pas parler de Shakespeare. Quelques élèves ont raconté ceci à leurs parents ; ils (ou probablement elles) sont venus le lendemain parler au directeur, qui m’a licencié sur-le-champ sans m’écouter, ce qui m’a fort embarrassé, car pour accommoder l’école j’avais renoncé à la plupart de mes heures de maître vacataire à Lyon III pour le semestre concerné. Je me suis plaint à l’inspection académique de l’Ain ; l’inspecteur m’a expliqué que ce procédé aurait bien été illégal dans le cas un lycée étatique, mais puisqu’il s’agissait d’une catholique, il ne pouvait malheureusement rien faire pour moi, et en conséquence j’ai été obligé de vendre mon piano pour continuer à exister. Je crois que cet esprit, à l’époque rare, est devenu courant, et que le mot d’ordre les autorités est devenu « quid est veritas ? » – mais plus dans le latin de Ponce Pilate, cela va sans dire.
« dans le cas d’un lycée étatique », évidemment, pardon.
Les méthodes de la Propaganda-Abteilung en France (entre 40 et 44), ont été parfaitement assimilées et même améliorées par les médias français actuels.
Il ne reste plus que quelques réfractaires pour servir d’alibi « pluralisant ».
De plus, en Belgique par exemple, ce n’est pas mieux. Voire pire.
D’accord ! A croire que le reniement de ses propres paroles est une fonction particulière chez les hommes politiques. Comment resteraient-ils en place si longtemps, sont réélus à chaque occasion, sautent d’un ministère à l’autre sans compétence particulière. Quant à la Belgique @Etienne, les gouvernants .be ne peuvent gouverner « seuls ». IL s’agit toujours d’une coalition de personnes issues des divers horizons. Impossible d’avoir un gvt uniquement socialiste. C’est généralement un « melting-pot ».
Ce n’est pas la république qui est amnésique, mais ce sont ceux chargés, payés pour la servir, qui le sont. Faites-le leur remarquer, à ceux qui sont encore en vie, ou ceux, défendant les mêmes idées, vous verrez que l’amnésie, dans ce cas-là ,est plus qu’une porte de sortie, c’est un aveu.