La rénovation du stade Vélodrome de Marseille crée un sujet de critique supplémentaire concernant le bilan de Jean-Claude Gaudin.
Ce stade avait une capacité d’accueil de 60.000 places. Après la fin des travaux, on pourra y caser 67.000 personnes. Fort bien mais à quoi bon puisque, au cours de la dernière saison, ce stade n’a jamais accueilli en moyenne plus de 40.000 spectateurs ?
Or, le coût de ces travaux pourrait bien devenir un fameux boulet aux pieds des Marseillais. Initialement estimé à 130 millions d’euros, le budget consacré à la rénovation du stade Vélodrome finit à 268,5 millions d’euros, soit plus du double de l’estimation. Pour régler la note, la ville de Marseille a payé 42,5 millions, tandis que l’Etat, la région, le département et la communauté urbaine ont déboursé 90 millions d’euros au total. Mais on est loin du compte ! Et le solde – soit la bagatelle de 136 millions d’euros – sort de la poche d’Arema, une société privée. Bien sûr, cet investissement privé ne s’est pas fait par simple amour du sport. Arema devient le concessionnaire du stade Vélodrome de juin 2014 à …. 2045.
Ce qui se traduira par le fait que la ville de Marseille lui versera des indemnités annuelles pour un total de… 500 millions d’euros, soit une surcharge moyenne annuelle de 15,6 millions d’euros sur le budget de la ville pendant 32 ans.
Il n’y a pas à dire, les contribuables marseillais ont fait une bonne affaire !
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