Daniel Rabourdin, diplômé de la Sorbonne et de l’IPC (Institut de Philosophie Comparée), ancien producteur chez EWTN, la télévision mondiale de Mère Angelica, met en images la bravoure des Vendéens durant la Guerre de Vendée. Il soutient grâce au cinéma la reconnaissance du génocide de 140 000 martyrs vendéens dans son docudrame La Rébellion Cachée.

« Quand j’étais adolescent en France, mes professeurs avaient l’habitude de ridiculiser la foi Chrétienne pour inciter les élèves au parjure, finalement. Heureusement, j’avais un mentor traditionaliste et un père intellectuellement alerte, qui m’avaient d’une certaine façon vacciné culturellement. Je devais me lever en classe et oser dire ce que je pensais. »

« Le dogme de l’Immaculée Conception par exemple. On se demande bien pourquoi un professeur d’Histoire devait le dénigrer. Peut-être parce qu’il était communiste ? Ce dogme n’a pas été inventé par une Église décrite comme institutionnelle, ainsi que le prétendait un enseignant en fait ignorant en ce domaine. Il a été au contraire clairement exprimé par les pasteurs de l’Église, alors que la foi en la l’Immaculée Conception de Marie était présente dans l’Église, corps mystique, depuis les premiers siècles. Finalement, je pense que ce professeur m’estimait parce qu’au moins je croyais en quelque chose. »

« En gros, je constate tous les jours ici aux Etats-Unis un respect beaucoup plus grand pour la religion chrétienne. Ce n’est peut-être pas qu’il y a plus de sens du sacré (peut-être moins, en fait) mais il n’existe presque pas de haine vis-à-vis du sacré. Les gens n’ont pas connu le marxisme, ni d’autres idéologies. Il n’existe presque pas de méchanceté vis-à-vis de la foi. Au contraire. 

C’est pourquoi les Chrétiens vivent beaucoup moins sous pression ici, ce qui se traduit par des personnes épanouies et qui ne sont pas sur la défensive, mais vont de l’avant. Et puis ce que j’appelle le puritanisme gauchiste ou misérabiliste n’est pas omniprésent comme en France. On peut aller de l’avant dans la vie offerte par notre Créateur. Ici sont beaucoup plus estimés la créativité, l’entreprise, l’efficacité, l’esprit d’équipe ou la prospérité. Et vous ne pouvez pas savoir le poids psychologique que cela vous ôte des épaules. Vous pouvez aborder la vie à bras ouverts et bâtir. Finis les obstacles bureaucratiques, les diplômes, les noms et statuts qui sont des obstacles finalement artificiels. Arrivé modestement et sans savoir parler la langue du pays, je suis accepté puisque je participe à la vie commune.

Finalement, quand je regarde ce qui passe en France dans l’éducation et s’aggrave, je me dis que l’Etat pratique un abus spirituel vis-à-vis des enfants. Ailleurs, on appellerait cela lavage du cerveau ou de la propagande de régime. À mon avis, cet abus par des adultes sur des enfants dans leur for interne devra être un jour dénoncé. C’est dur à entendre, mais dans le passé, il était dur d’entendre la critique d’autres abus, mais certains se sont réveillés face à l’injustice. »

« Je cherchais un nouveau docudrame à tourner, avec de l’action et de la foi. Dans ma cave en France, j’avais retrouvé une vieille bande dessinée de l’Histoire des Guerres de Vendée. Apres tout, la persécution de la Vendée par la Révolution Française, c’est l’une des premières persécutions de chrétiens par une puissance athée. 

Mais ces paysans sans compétence militaire se sont levés. Ils ont d’abord gagné de nombreuses batailles. Au plus fort de la guerre, ils rassemblaient environ soixante-dix mille hommes. Puis ils succombèrent sous un afflux considérable de soldats ramenés du front de l’Est. 

Mais encore, cela c’était une guerre entre hommes armés. Par contre, quand les révolutionnaires français s’acharnèrent sur la population civile, ils sont passés de la guerre au crime de guerre et finalement au génocide.  À peu près cent-quarante-mille personnes disparurent, dont quatre-vingts pour cent de femmes, enfants et personnes âgées. Ce n’est pas rien. Quand on parle de l’éradication des Chrétiens au Mexique par le gouvernement athée, il s’agit de quelques dizaines de milliers de personnes. En France on est passé au-dessus de 140 000 morts.

Et puis, étant donné que c’est une histoire pratiquement passée sous silence, j’ai encore plus de motivation à la mettre en exergue. Surtout aux yeux du monde et ensuite à ceux de la France. Une fois que  le monde sera sensibilisé, je suis certain que ce sera plus facile en France. »

« Je crois que la conscience du génocide n’est pas encore réelle. Tous les faits historiques sont pourtant là, comme le met en évidence l’historien Reynald Sécher Vendée, du Génocide au Mémoricide. Mais les gens n’intègrent pas encore ces éléments. Ils ont une réaction épidermiques face à Auschwitz, mais ils réagissent à peine au sujet du Goulag et encore moins face aux massacres de vendéens. Propagande du régime…

Et pourtant, les ordres d’élimination ont été donnés par le gouvernement, différents plans d’éradication totale étaient rédigés, la population ciblée était définie (vendéenne et chrétienne), la plupart des généraux ont obéi, les prisonniers furent noyés par milliers à la fois…

Ce sont surtout les chrétiens de sensibilité traditionnelle qui connaissent cette persécution. Ceux-là ont compris qu’il fallait résister culturellement s’ils voulaient garder leurs culture et identité. Ils ont tous quelques livres sur ce sujet. Ces vendéens sont leurs ancêtres dans la foi et la civilisation.

Et puis, de nos jours, les responsables politiques de la Vendée sont toujours militants à ce sujet. Ils s’efforcent d’obtenir de la République Française la reconnaissance du génocide vendéen. Je dis qu’il faut aller jusqu’au tribunal de La Haye. »

Le tournage du film

« Si vous voulez une information qui ne va pas de soi, en voilà une autre. J’ai liquidé ma retraite, fait appel à tous les volontaires possibles, fait comprendre aux gens qui aiment la Vendée qu’ils doivent s’impliquer et qu’ils doivent mettre la main à la poche. Et pas pour donner 10 euros mais pour en donner 100 ou 1000. J’ai découvert qu’en fait, certaines choses ne sont pas si onéreuses que cela. Le budget total va tout de même s’élever autour de 110 000 euros, mais il aurait pu atteindre le triple si nous avions été des fonctionnaires. Et avec 1000 donateurs, on peut aller loin. Il faut seulement que les gens se prennent en charge culturellement.

En fait, nous n’avions que deux professionnels pendant le tournage : le cameraman et moi-même. C’est inévitable pour certains postes. On peut faire des tas de raccourcis mais le caméraman, les monteurs et les ingénieurs du son doivent être compétents. Jim Morlino, le producteur de  The War of the Vendée  a accepté avec générosité d’être Directeur de la photographie. 

Et puis les cinq ou six amis qui m’aident ont fait trois ou quatre métiers pendant le tournage. L’actrice Clémentine Stépanoff était Produtrice Assistante : elle me suivait sans cesse pour me rappeler ce que j’oubliais. Le photographe Christophe Laflaquière avait la tête d’un officier des Bleus républicains, dont il a joué le rôle.

Nous y avons cru, nous sommes démenés sans compter et il est fort possible que nous allons avoir une production aussi belle, sinon davantage que beaucoup d’autres. 

Les trois acteurs professionnels travaillaient pour la moitié de leurs cachets. Des paysans nous ont prêté leur ferme. Les Brigands du Bocage et leur fondatrice Ghislaine Herbreteau furent exceptionnels : ils étaient plus de 300, ont trouvé les lieux, m’ont dit où je pouvais louer les costumes etc. Ceux qui ne jouaient pas tartinaient les sandwiches. Ghislaine a passé une nuit à repasser les costumes. Elle est maintenant une grande amie.

Et puis il y a eu l’historien Reynald Sécher Vendée, du Génocide au Mémoricide. Il m’a prêté la guillotine de son musée et, pour une scène, il a fait creuser une fosse pour un charnier sur son terrain. D’autres amis nous ont prêté l’intérieur de leur maison. Je souhaite que ces bonnes actions leur apportent la reconnaissance de tous. Lisez leurs livres, faites appel à leur troupe. C’est un devoir pour nous.

Maintenant, le film est monté à 70 %. Je me demande toujours pourquoi nous n’avons pas encore échoué. Ma petite idée est que les prières de nos amis nous ont attiré la bienveillance divine. »

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« J’ai appris ce que nous savons, nous, Français, et que nous mettons trop peu en pratique.  Un secret parmi d’autres: l’union fait la force. L’individualisme, l’orgueil nous minent. Et cet orgueil peut être une fausse timidité, une fausse peur d’avoir son nom en clair dans un courriel. Et il s’agit de freins au succès d’une entreprise. Tout cela traduit que l’on pense plus à se protéger et pas du tout à se dévouer au bien commun. Je sais, cela froisse…

Pour réussir dans ces projets il faut avoir l’esprit de corps, bannir la médisance ou la jalousie. Jeanne d’Arc disait : « Il n’y a jamais assez de bon sang français pour se battre pour Dieu et la France. ». Cela veut dire être discipliné, humble.

Être généreux avec les entreprises ou les projets des autres aussi. Cliquer sur Partager dans Facebook pour affirmer au monde que l’on est derrière un projet. Les J’aime sont pusillanimes.
Il faut s’encourager, reconnaître les qualités des autres, les reconnaitre en public. J’aime bien cette expression : Complimente en public, critique en personne. Et puis celle-là aussi : Si tu n’as rien de positif à dire, tais-toi.

Il faut devenir adulte, s’élever au-dessus des ressentiments personnels et des vendettas. Mère Teresa disait Ce n’est pas pour la reconnaissance des gens que vous faites du bien, c’est pour le Bon Dieu. Il ne faut rien attendre en retour. C’est avec ces vertus supplémentaires que l’on réussira. « 

« Je prie les martyrs de Vendée pour chacun des donateurs. Les petits enfants qui mouraient leur rosaire en main aux villages des Lucs, les Carmélites de Compiègne… cette adolescente qui encourageait sa petite sœur en allant à la guillotine : Ne pleure pas, ce soir nous dînerons avec Jésus.

C’est une communion des saints à travers la construction d’une belle œuvre. »

« Et plus j’y réfléchis, plus je me dis qu’il existe au moins 1000 autres créateurs qui pourraient produire dans mille villes du monde. Les protestants se réunissent dans un temple et rassemblent 3 millions de dollars pour produire Fireproof. Et les cinémas montrent Fireproof. Pourquoi les Catholiques ne pourraient-ils pas réunir toutes les paroisses d’une ville pour produire leur film de qualité ? Je suis prêt à être leur producteur.

Maintenant, nous en sommes à 70 % du projet. Je vois la lumière au bout du tunnel. Mais je n’ai pas encore les fonds pour achever le docudrame. J’ai prouvé qu’il y avait de la valeur (voir notre bande-annonce et notre présentation sur larebellioncachee.com). Les bonnes âmes peuvent juger sur pièce et puis après s’engager. »

Le site du film : larebellioncachee.com

 

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