En Israël, la décision du gouvernement de Benjamin Netanyahu d’abattre le pluri-centenaire Imperial Hotel de Jérusalem a suscité une profonde indignation.

Situé dans la vieille ville de la cité sainte, le centre historique, l’Imperial Hotel, construit par l’Église grecque orthodoxe, héberge depuis plus de 130 ans les pèlerins chrétiens venus en Terre Sainte : des milliers d’entre eux ont dormi dans ses chambres. A sa place, s’érigeront des « colonies de peuplement juives ». Cette initiative a été présentée par Yifat Shasha-Biton, le ministre des Travaux publics et de l’Urbanisme, et a pour but de satisfaire la « croissante demande de logements populaires » provenant de la population israélienne.

Les autorités juives justifient la démolition de l’ancien hôtel situé dans le quartier chrétien de la cité sainte en soulignant « la nature abusive » du palais en question, reconnue officiellement par les juges il y a 14 ans. L’exécutif de Netanyahu, en ordonnant la démolition de la structure qui a accueilli pendant plus d’un siècle les pèlerins, ne serait en train que d’actualiser une sentence « pendant trop longtemps restée inappliquée ».

Le ministre Shasha-Biton, en parlant de la fin de l’Imperial Hotel a scandé qu’il s’agit là d’une « victoire des citoyens israéliens honnêtes » désireux de trouver une maison dans la ville de Jérusalem, mais qui auraient jusqu’à maintenant subi « trop d’injustices » perpétrées par « des constructeurs sans scrupules »…

Colère et indignation ont immédiatement saisi et les responsables de l’hôtel historique et l’entière communauté chrétienne de Terre Sainte. Abu Walid Dajani, le directeur de l’Imperial Hotel, a mis en lumière « l’illégitimité » du projet de colonies de peuplement juives dans la Ville sainte puisque adopté par un exécutif « inhabilité à faire des choix politiques aussi importants puisque démissionnaire ». Le gouvernement de Netanyahu est en effet en charge seulement pour régler les affaires courantes, dans l’attente des élections générales de septembre.

La conférence des évêques de rite latin du Moyen-Orient s’est également prononcée contre la disparition de cet hôtel des pèlerins en publiant un communiqué dans lequel la déclaration du ministre des Travaux publics est commentée comme « l’expression d’une intolérance envers la présence en Israël de minorités religieuses ».

Francesca de Villasmundo

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