« Un mois avant les attentats terroristes de Paris, Françoise Schepmans Maire de Molenbeek,  un quartier de Bruxelles notoirement connu depuis longtemps comme un refuge pour les djihadistes, a reçu une liste avec les noms et adresses de plus de 80 personnes soupçonnées d’être des militants islamistes vivant dans la région.

La liste, sur la base des informations des forces de sécurité de Belgique, comprend deux frères qui auraient pris part à l’effusion de sang en France le 13 novembre ainsi que l’homme soupçonné d’être le chef opérationnel du complot terroriste, Abdelhamid Abaaoud, un habitant de Molenbeek qui l’avait quitté pour aller se battre en Syrie pour l’Etat islamique en début 2014. ( New York Times).

Le pouvoir a beau faire en sorte que les rares journalistes qui relèvent la tête soient virés, les informations ne cessent de se répandre sur les énormes responsabilités du pouvoir concernant les attentats. En effet les terroristes islamistes, auteurs des attentats de Paris étaient connus, signalés et fichés depuis longtemps. Ainsi, apprenait-on hier par le canal du New York Times , qu’une liste de 80 islamistes dangereux avait été transmise dés juin 2015 au maire de Molenbeek, prés de Bruxelles:

« Abdelhamid Abaaoud y figurait, comme étant « radicalisé, parti en Syrie ». La commune l’a donc rayé des registres de sa population. Les deux frères Abdeslam, Salah et Brahim, y figuraient également, comme étant « radicalisés, appartenant à la mouvance islamiste ». Comme ils vivaient encore à Molenbeek, une enquête administrative et de police avait été lancée. Mais le contrôle de ces deux hommes relevait de la sûreté de l’Etat, donc de la police fédérale. Cette dernière a été alertée, mais, à notre connaissance, aucune action n’a été entreprise à l’encontre des deux frères, qui n’avaient pas commis de délits particuliers à l’époque. De plus, la police fédérale avait demandé à la police locale de ne pas intervenir contre les personnes présentes sur la liste. », « Les noms d’Abdelhamid Abaaoud, de Brahim et Salah Abdeslam ainsi que celui de Mohamed Abrini, recherché depuis mardi 24 novembre dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris, figuraient sur une liste de 80 noms remise à la bourgmestre de Molenbeek dès juin 2015. « 

« A la suite des attentats déjoués de Verviers, la commune de Molenbeek avait demandé, début 2015, à l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM), qui est sous la responsabilité du ministère de la Justice et de l’Intérieur, de lui fournir une liste de suspects liés au terrorisme ou radicalisés, et qui avaient été identifiés sur son territoire. Les 19 autres communes qui composent l’agglomération de Bruxelles avaient fait la même démarche. A Molenbeek, c’est une liste de 80 noms environ que la bourgmestre de la commune, Françoise Schepmans, a donc reçue en juin 2015. » (France2)

Si les 19 autres communes de la ceinture de Bruxelles avaient fait la même demande, on doit supposer que chacune d’elles avait également reçu une liste de suspects dangereux. Que sont devenues ces autres listes? Quelles mesures sont-elles prises envers les autres suspects pour les empêcher de nuire ? Malgré le nombre impressionnant d’islamistes faisant le trafic avec la Turquie et la Syrie, les frontières de l’Union européenne restent ouvertes au flot d’immigrés musulmans clandestins au titre de la loi sur les réfugiés qui n’est pas remise en cause, ni par l’UNion, ni par la France, bien au contraire. Ce qui n’a pas empêché la Pologne, la Hongrie et la Tchéquie de clore leur territoire et de refuser leur libre ouverture aux réfugiés clandestins. Tandis que François Hollande se préoccupe surtout de la survie de l’Union européenne dont les lois font tant de ravages dans tous les pays membres.

Enfin, le nom de Mohamed Abrini, l’homme visé par un mandat d’arrêt international depuis mardi, figurait aussi sur cette liste, sous l’appellation « présumé en Syrie et présumé de retour ». Selon le parquet fédéral, Mohamed Abrini est revenu en Belgique en juillet 2015, après avoir été repéré en Turquie en juin 2015, son passage en Syrie étant à ce stade toujours en cours de vérification. La commune de Molenbeek avait entrepris de le rayer de ses registres, n’ayant pas pu vérifier son retour sur le territoire belge.

Sur cette liste figurait également une vingtaine de prédicateurs radicaux identifiés sur la commune de Molenbeek, qui compte à peine 100 000 habitants. (France2)

Les commentaires du New York Times qui suivent la révélation de la liste des 80 islamistes se poursuit, en voici de petits extraits :

Les nationalistes flamands, toujours désireux de montrer que la Belgique dans sa forme actuelle ne fonctionne pas, ont sauté dans le désordre, avec Karl Vanlouwe, un membre du Sénat de Belgique, écrivant dans le journal Le Soir mardi que « 20 ans de laxisme » par le Parti socialiste de langue française avait tourné à Bruxelles en une « base arrière de la barbarie islamique. »

« Un écrivain français, Éric Zemmour, a suggéré dans une interview à la radio récemment que, au lieu de bombarder Raqqa en Syrie, la capitale de l’auto-proclamé État islamique, « La France doit bombarder Molenbeek. »

« Il n’était pas difficile de trouver les deux frères [Abdeslam] à Molenbeek avant leur participation à la tuerie de 130 personnes dans les attentats de Paris: Ils vivaient à seulement 100 mètres de la mairie sur la place pavée du Marché, dans un appartement subventionné par la commune,  bien visible à partir du bureau du Maire. Un troisième frère a travaillé dans l’administration de la commune de Mme Schepmans. »

« les deux frères ont disparu dans la confusion: Ibrahim Abdeslam s’est suicidé en faisant exploser son gilet à Paris, et Salah est la cible d’une chasse à l’homme étendue qui a amené la police à perquisitionner des maisons à travers tout le pays, jusqu’ici sans résultats. »

« Muriel Targnion, le maire de la ville située à l’Ouest de Verviers, où la police fédérale a pris d’assaut une maison qui abritait des terroristes en Janvier, a dit qu’elle avait été informée par les services de sécurité à Bruxelles que sa ville avait 34 habitants soupçonnés d’être des djihadistes. Sans autres précisions.

« Arthur van Amerongen, un écrivain néerlandais spécialiste du Moyen-Orient qui a vécu à Molenbeek il y a une dizaine d’années où il faisait des recherches pour un ouvrage sur l’extrémisme islamique, a déclaré qu’il était évident depuis des années que des militants s’activaient là  mais personne ne « voulait savoir parce que cela ne correspondait pas à leur idéologie politique. » Notamment durant le mandat d’un maire socialiste qui a gouverné jusqu’en 2012. »

Ni les autorités locales ni le gouvernement central n’ont manifesté d’intérêt [pour ses révélations], ajoute M. van Amerongen, notant que son livre, « Brussel: Eurabia», a été accueillie avec des accusations de racisme et d’être guidé par des préjugés contre Molenbeek parce que de langue française. » Traduction E.D.

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