Premier au box-office après trois semaines de diffusion et plus de 2 millions d’entrées, avec une presse dithyrambique et un public conquis, qu’en penser réellement ? Et quels sont les messages idéologiques diffusés dans ce film ?

Le chimpanzé César est de retour dans ce troisième et biblique épisode inspiré du roman de Pierre Boulle. C’est le troisième volet de La Planète des singes – Suprématie. Un film réalisé par Matt Reeves, où Andy Serkis prête sa voix et ses expressions à César, ex-animal de laboratoire doté d’une intelligence surhumaine depuis qu’il a servi de cobaye dans un traitement contre Alzheimer, et qu’il a libéré le peuple des singes du joug humain.

Pour la survie de son peuple, César, le chef des singes, doit combattre un impitoyable et sadique colonel (Woody Harrelson) qui, avec son armée,  ne fera de cadeau à personne. La seule chose qu’il souhaite, c’est exterminer les singes car il a reçu une « révélation », un message divin, il parle même de « guerre sainte ». Pour ce faire, il extermine et entasse les singes dans des camps de concentrations où il les exploite pour construire un mur contre une autre armée d’humains. Evidemment, le méchant homme blanc, nazi de surcroit, est également chrétien. Nombreuses sont les références religieuses dans le film : on voit des croix et, dans le QG du colonel, une bible. Ce dernier bénit même ses troupes qui défilent en faisant un signe de croix avec son rasoir.

Nous avons donc d’un côté les justes en la personne des singes et de l’autre côté les méchants, les êtres humains (chrétiens). Les gentils ont des émotions, ce sont des singes qui réfléchissent et tentent d’éviter la guerre, qui traitent bien leurs enfants et les éduquent dans la culture et la tendresse… De l’autre côté les Blancs tuent par haine pure, ce sont les « salauds ».

Ce film est profondément malsain et anti-naturel car tout est filmé de manière subjective du côté des singes où l’on voit de l’amour, de la compassion (en fait ils sont plus humains que nous) et tout est fait pour que le spectateur prenne le parti des singes contre nous-mêmes ! Contre l’Homme ! Nous sommes dans l’accusation et la culpabilisation des hommes dans le film qui sont les monstres et les tyrans.

Sur la forme, on finit donc par s’ennuyer également avec des scènes à rallonge nous martelant davantage le pathos que nous le suggérant, et des incohérences dans la réaction des personnages (la petite fille humaine qui pleure la mort d’un gorille qu’elle connait depuis la veille, alors qu’elle n’a pas versée une larme pour celui que l’on imagine être son père plus tôt dans le film).

Lecture politique actuelle pour les américains :

L’espèce humaine est déclinante, de moins en moins intelligente, au contraire les singes qui évoluent de mieux en mieux. C’est confirmé par l’actualité, parce qu’un peuple qui élit Trump comme président fait douter sur les capacités intellectuelles de l’esprit humain… selon la doxa dominante. En plus il veut faire construire un mur !

Lecture hébraique :

Evidemment, le peuple élu (les singes) arrivera à être délivré de sa captivité par Moise (César) au moment où l’humanité sera exterminée par le Ciel à cause de ses péchés (le Déluge ; dans le film une avalanche énorme qui englouti les deux armées). Le peuple élu sera conduit dans le désert (ce qu’on voit très bien à la fin du film) avant d’arriver dans la terre de Canaan « où coule le miel et le lait » (une terre fertile avec un grand lac dans le film) mais où César mourra avant de pénétrer dans cette terre promise (comme Moise dans l’Ancien Testament).

La référence à la Shoah ne fait aucun doute ici, pour preuve, la critique de cinéma ci-dessous :

Dans La Planète des singes : suprématie , l’animal apprend que l’homme cultivé crée des mondes de terreur totalitaire dans la plus extrême et insupportable des violences, avec un projet de solution finale, des camps, un colonel dictateur et mégalo (Woody Harrelson), qui extermine l’autre qui n’est pas lui, C’est le singe, ici l’ennemi, mais l’on aura reconnu une histoire de sinistre mémoire, qui ranime le souvenir douloureux du malheur de la Shoah. Ainsi continue de s’écrire la dimension politique de la mythique franchise, lointaine descendante du roman originel de Pierre Boulle avec son questionnement sur la nature humaine.

(Extrait de la critique du Progrès)

Malheureusement, le bon peuple formaté ne voit rien de tout cela, n’ayant plus aucune connaissance religieuse et historique. Tout est prêt pour l’application des lois Noachides… la petite fille blonde du film qui suit César veut d’ailleurs se faire singe !

On le sait, c’est par là culture que s’opère la diffusion des idées.

Au temps des cathédrales, le peuple était instruit sur les mystères de Foi au moyen des vitraux.

Modernité oblige, au temps de la déchristianisation, c’est par l’intermédiaire des écrans que la religion noachide à l’usage des non juifs, instruit le peuple devenu décadent.

Marcel KIVIN

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