Manifestation en faveur de l’euthanasie

19 juin, 2015

La Belgique est en train de devenir folle. Et ceux qui prévenaient, lorsqu’elle adoptait l’une des premières lois d’euthanasie au monde, qu’elle s’engageait sur une pente glissante qui l’enfonce de plus en plus loin dans l’horreur voient leurs avertissements confirmés. La dernière histoire en date est contée par De Morgen, qui a rencontré « Laura », 24 ans, candidate à l’euthanasie. Elle est en excellente santé physique. De nombreux amis l’entourent. Elle apprécie de sortir – au théâtre notamment – et elle aime le bon café. Sa vie prendra fin cet été. Pourquoi ? Parce qu’elle n’a pas envie de vivre. Les dépressions la tourmentent : depuis trop longtemps, elle s’imagine que « vivre, ce n’est pas son truc ». (Source: Blog de Jeanne Smits)

Père violent, famille déchirée, à 6 ans Laura rêve déjà de se tuer. Automutilations, incompréhensions, et souffrances s’enchaînent, bientôt suivies par une relation homosexuelle.

« Même si [ma famille] a contribué à ma souffrance, je suis convaincue que j’aurais eu ce désir de mort si j’avais grandi dans une famille tranquille et stable. Je n’ai tout simplement jamais voulu vivre. » dit-elle.

Un psychiatre la met au défi de se faire interner. Elle se laisse convaincre, explique Jeanne Smits :

Ses automutilations augmentent en intensité, elle se frappe contre les murs. Elle a l’impression d’abriter un monstre qui cherche à s’échapper de son corps. L’agressivité, la colère, la douleur ne sont en rien soignés par les psychiatres et Laura est une patiente si difficile qu’elle est régulièrement renvoyée chez elle pour que le personnel puisse souffler.

A l’asile psychiatrique elle rencontre « Sarah », qui organise sa propre euthanasie. « Laura » est séduite, elle décide de réclamer elle aussi une piqûre mortelle.

Entre la demande et l’exécution, il faut compter entre un an et dix-huit mois. Laura l’a faite ; l’échéance est pour l’été. Il lui a fallu d’abord acquérir la conviction – à l’aide de sa thérapie – que son enfance n’était pas la cause de ses souffrances, mais quelque chose qu’elle porte en elle.

Pour expliquer des anomalies, il suffit en somme de dire qu’on les porte en soi, c’est très branché par les temps qui courent: l’homosexualité, la mort, l’identité de son choix, le genre de son choix, etc.

Le plus ahurissant c’est que « Trois médecins ont décidé qu’elle souffrait de manière insupportable et qu’elle doit pouvoir mourir. » Et plus extraordinaire encore: « A l’heure actuelle, Laura s’efforce d’offrir à ses proches – sa mère, ses grands-parents – le plus de présence possible. Et elle organise tout : sa mort dans le studio où elle passe deux jours par semaine, ses funérailles… « Je trouve cela agréable d’y penser. » Elle prépare ses dernières paroles. » explique l’auteur de l’article.

« Voilà où mène l’autonomie du patient, poussée à l’extrême », conclue Jeanne Smits qui narre l’affaire sur son blog.

On pourrait ajouter: Voilà où mène le libéralisme à l’extrême. Ce n’est pas seulement l’autonomie du patient qui est à déplorer, mais surtout un pouvoir politique chargé de la sécurité de ses administrés qui donnent à des médecins chargés de sauver des vies, la solution de les tuer comme subterfuge de guérison, et fait accepter par les membres d’une famille la mort comme solution …  Si ce n’est pas le règne de l’Antéchrist, ça lui ressemble!

 

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