La photographie blasphématoire appelée Piss Christ n’en finit pas de susciter l’indignation. Honneur aux Corses qui se mobilisent contre cette exposition scandaleuse. Ce 20 septembre, une procession réparatrice est organisée à Ajaccio.
Le plus désolant dans cette affaire, c’est la mollesse des évêques. Le dossier de presse que nous ont fait parvenir les organisateurs de cette procession contenait un compte-rendu significatif de l’attitude de Mgr de Germay, évêque d’Ajaccio.
A la mobilisation pour le retrait du Piss Christ du musée Fesch à Ajaccio n’avait répondu que le silence des institutionnels. François Veyret-Passini avait alors pris la plume pour interpeller l’évêque de Corse et le maire d’Ajaccio, à travers deux lettres ouvertes. La démarche était publique puisque, en grève de la faim depuis le 26 août dernier, M. Veyret-Passini se fait le porte-parole des très nombreux Corses et au-delà de la Corse, de tous ceux qui se sentent souillés dans leur foi et dans leur tradition par cet objet sacrilège.A une démarche publique, les deux protagonistes ont apporté une même réponse privée – s’étaient-ils concertés? – en allant à la rencontre de Francois Veyret-Passini sur son parvis de la chapelle San Ricchellu.Nous publions le compte-rendu de ces deux discussions :« J’ai eu vendredi 12 septembre après midi la visite de Mgr de Germay. Discussion d’1/2 heure motivée par ma lettre ouverte qu’il eut préférée personnelle. Echange poli et courtois où ont été évoqués Charité et Vérité, enseignement et pratique. Il ne considère pas le « Piss Christ » comme un blasphème mais pense que M. Serrano est ou se veut bon chrétien (…). A ma demande réitérée de prendre la tête ou simplement participer à la procession du 27 septembre, il répond non et pense que ce n’est pas une bonne chose à cause des réactions et commentaires que cela peut susciter.Reçu le lendemain matin la visite éclair et courtoise de M. le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli.Il a reçu ma lettre ouverte. A ma demande réitérée de retirer le « piss christ » du musée Fesch, il m’affirme avoir ‘hérité’ de la précédente municipalité d’une situation (exposition) à laquelle il était opposé. Retirer le tableau aujourd’hui entraînerait des poursuites des avocats de Serrano, des pénalités dont il ne veut pas faire porter le poids aux Ajacciens. Enfin il m’invite à cesser ma grève de la faim arguant de la fin prochaine de l’exposition. Je lui redis ma détermination d’aller au bout de notre action.Il m’assure alors que de telles ‘choses’ ne se reproduiront plus. »En résumé une fin de non-recevoir polie de deux hommes courtois…
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