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Lors de la récente assemblée de la Conférence épiscopale italienne (CEI), qui s’est tenue à Rome du 24 au 27 mai dernier, le pape aurait annoncé des restrictions concernant le Motu Proprio Summorum Pontificum sur lequel s’appuient les instituts Ecclesia Dei pour célébrer la messe tridentine.

Alors qu’en Allemagne des prêtres de l’Eglise conciliaire ont béni des duos d’invertis sans que Rome n’ait élevé une ferme condamnation, des rumeurs d’une révision restrictive du Motu Proprio de 2007 signé par Benoit XVI bouleversent le monde des catholiques conservateurs.

La nouvelle, publiée par le site spécialisé Messa in latino (MIL), est également confirmée côté français sur le site Paix Liturgique qui rapporte plus de détails sur la rencontre entre le Pape et certains évêques italiens en marge de l’assemblée de la CEI.

Selon MIL, qui a cité des sources au sein de la CEI, le Pape a annoncé aux évêques la réforme restrictive imminente du Motu proprio. Si une confirmation officielle manque encore, il semblerait que l’actuel pape argentin voudrait revenir à la situation antérieure au Motu proprio, celle régie par l’indult de 1984 qui accordait la messe en latin avec le consentement de l’évêque diocésain.

Le Motu proprio reconnaissait que l’ancienne messe tridentine n’avait jamais été abrogée mais en la codifiant comme « un seul rite, sous deux formes, ordinaire et extraordinaire », codification que les congrégations suivant la ligne doctrinale de Mgr Lefebvre, fervent défenseur de cette messe tridentine depuis la débâcle conciliaire, ont toujours contesté. « Le premier article du Motu Proprio est évidemment inacceptable : la messe traditionnelle et la messe de Paul VI sont « deux mises en œuvre de l’unique rite romain » écrivait à l’époque l’abbé Régis de Cacqueray, alors supérieur du District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X fondée par Mgr Lefebvre, en précisant :

« ce Motu proprio (a) mis la liturgie traditionnelle au même rang que la liturgie conciliaire, et même plutôt en dessous, alors que la liturgie conciliaire est justiciable de très graves critiques théologiques. »

Aujourd’hui, près de 14 ans après le Summorum Pontificum, les fidèles qui assistent à la messe en latin sans rejeter la forme ordinaire sont nombreux, et nombreux sont les prêtres qui la célèbrent tout en célébrant la messe de Paul VI. Mais cela doit être trop pour le pape François qui a fustigé « la rigidité de certains séminaristes » lors de l’Assemblée des évêques italiens. Une rigidité liturgique bien entendu.

« Tout comme cela doit agacer le fait que la légende noire selon laquelle les adeptes de l’ancienne messe étaient en réalité nostalgiques ne trouve pas d’appui, écrit Andrea Zambrano, un journaliste italien proche de ces milieux Ecclesai Dei : les fidèles sensibles à la forme extraordinaire sont jeunes, nés après le Concile et pas du tout attirés par une sorte de liturgie vintage. Ils ont simplement découvert un trésor et veulent continuer à le cultiver : la messe de toujours. »

Selon MIL, le Vatican bergoglien serait déjà en train de travailler sur le troisième projet de réforme d’un document que le Pape serait prêt à signer, et qui ferait beaucoup de bruit car il désavouerait, en le corrigeant et en le limitant, un document de Benoit XVI encore en vie. « C’est pourquoi beaucoup pensent, souligne le journaliste cité plus haut, qu’une révision du Summorum Pontificum constituerait d’abord une gifle à Benoît XVI, qui, en la promulguant, espérait plutôt une contamination positive entre les deux formes. »

Paix Liturgique dévoile de son côté les circonstances dans lesquelles le Pape en aurait parlé :

« Puis, une fois les journalistes sortis de la salle des débats, le pape a abordé un thème qui unit beaucoup d’évêques de la Péninsule : l’exécration de Summorum Pontificum. François a confirmé la parution prochaine d’un document qu’on l’a pressé de rédiger, destiné à « réinterpréter » le motu proprio de Benoît XVI. La parution a en effet tardé, car le document semble avoir provoqué des objections et freinages, spécialement de la part du cardinal Ladaria et de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui ont fait valoir qu’il allait provoquer dans le monde entier des troubles des oppositions incontrôlables. Malgré tout, la Secrétairerie d’État pousserait à la parution du texte, dont les dispositions essentielles seraient les suivantes :

« – les communautés célébrant selon la forme antique pourraient continuer à le faire ;

« – en revanche, les prêtres diocésains devraient désormais obtenir une permission spécifique.

« Il est évident que ce document, inapplicable dans de nombreux pays dont la France, aura surtout une portée symbolique : faire que la célébration de la messe traditionnelle ne soit plus un droit, mais une exception tolérée. »

Un affrontement se profile donc entre la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, consciente qu’une révision du Motu proprio représenterait un retour en arrière pour des milliers de fidèles et la Secrétairerie d’État.

Ce n’est pas un hasard si la France est l’un des pays les plus opposés à cette révolution, étant donné que la forme extraordinaire s’est tellement répandue au-delà des Alpes ainsi qu’aux États-Unis où elle s’est pareillement implantée dans les diocèses. Et c’est justement de la France que s’organisent les réactions les plus vives qui visent aussi à préparer à Rome une manifestation sous la forme d’un appel filial pour sauver le Motu proprio de Benoit XVI. Conservateurs et progressistes de la même Eglise conciliaire font face à leurs contradictions et à leurs oppositions. 

Francesca de Villasmundo 

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8 Commentaires
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Pérou Patricia
Pérou Patricia
il y a 3 années

Je n’ai aucune confiance dans ce pape. J’ai l’impression qu’il n’a qu’une idée, détruire la religion catholique.

Cadoudal
Cadoudal
il y a 3 années

le diable n’ aime pas la messe; c’est pas nouveau.

ERICH ZIEGLER
ERICH ZIEGLER
il y a 3 années

Ce pseudo pape est anathème… Comme tous ceux depuis cette nouvelle religion… Ce n’est pas moi qui le dit, mais d’abord Pie V qui avait dit que quiconque changerait un mot le serait, puis à sa suite, la totalité des Papes qui lui ont succédé jusqu’à Pie XII… Mes 7 enfants et les 2 derniers de 9 ans et 7 ans maîtrisent déjà au mieux le bonheur de rendre grâce à Notre Créateur avec une liturgie tellement riche que les séminaristes conciliaires ne peuvent même pas la comprendre !

Soupape
Soupape
il y a 3 années
Répondre  ERICH ZIEGLER

à ERICH ZIEGLER

Bravo, Monsieur !

Comment faites-vous pour obtenir que  » vos enfants de 7 et 9 ans
maîtrisent déjà le bonheur de rendre grâce à Dieu  » ?

Il faut répandre votre méthode.

Moi, je ne sais parler de Dieu qu’à des adultes,
à la rigueur à des étudiants ou à des élèves de terminale,
mais pas en dessous de 16 ans.

En effet, les jeunes d’aujourd’hui sont très différents
de ce qu’étaient les jeunes de ma génération.

Vous formez sans doute une famille très unie !

TDF
TDF
il y a 3 années

Il ne faut pas s’étonner que Bergoglio qui est un épouvantable destructeur de la foi catholique soit opposé à la messe de toujours.
Le motu proprio Summorum pontificum même s’il reconnaissait (avec 40 ans de retard) que la vraie messe n’a jamais été abrogée (Mgr Lefebvre et de nombreux prêtres le disaient depuis 1969) avait ses limites car il mettait sur un pied d’égalité la vraie messe avec la nouvelle messe protestantisée : Messe ordinaire et messe extraordinaire. En réalité la vraie messe n’a rien d’extraordinaire : c’est la messe catholique tout simplement.
Pour la Fraternité St Pie X les choses sont claires depuis le début. Mgr Lefebvre a dès 1969 refusé cette nouvelle messe au parfum de protestantisme. Mgr Lefebvre l’appelait « la messe de Luther »
« S’il y a de réels éléments de crainte quant à une éventuelle restriction de la possibilité de célébrer la messe tridentine, cela ne concerne pas la Fraternité Saint-Pie X, qui s’est toujours appuyée, à la suite de son fondateur Mgr Marcel Lefebvre, sur les droits imprescriptibles de ce rite. Ni sa prétendue interdiction, ni son rétablissement sous conditions ne lui apparaissent valables devant ces droits. » (FSSPX actualités 28/05/21).
Quant aux catholiques qui veulent garder la foi ils s’en tiennent au bref examen critique des cardinaux Ottaviani et Bacci.

  1. « le nouvel ORDO MISSAE, si l’on considère les éléments nouveaux, susceptibles d’appréciations fort diverses, qui y paraissent sous-entendus ou impliqués, s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la Sainte Messe, telle qu’elle a été formulée à la XXème session du Concile de Trente, lequel, en fixant définitivement les « canons » du rite, éleva une barrière infranchissable contre toute hérésie qui pourrait porter atteinte l’intégrité du Mystère.

« 

toto
toto
il y a 3 années

Attention à la précision du vocabulaire: ce n’est pas la messe en « latin » qui est visée, c’est la liturgie romaine multiséculaire codifiée par St Pie V. Il y a une « messe » Paul VI en latin. Celle-la ils ne veulent pas l’interdire puisqu’elle est protestantisée.
Bergoglio est possédé par le démon, il y en a encore qui en doutent?

Lionel Ducros
Lionel Ducros
il y a 3 années

25 mai 2021
Tout ceci fournit la preuve qu’il existe bien une incompatibilité formelle entre la nouvelle liturgie dite de Paul VI et le rite ancestral et les évêques le savent, car c’est voulu!…
Avec le “synode” qui s’annonce aussi mal que Vatican II, les évêques vont asséner à l’Église “le coup de grâce”.
Pendant ce “synode”, tous les illuminés sectaires et “agités du bocal” vont se regrouper et se défouler sur ce qu’il reste de l’Église Sainte agonisante… dévastée par ces faux chrétiens apostats, lesquels ont l’aplomb de se réclamer abusivement de l’Esprit Saint alors qu’en réalité ils ont dispersé le troupeau, agissant ainsi pour le compte de l’antéchrist (“l’Antéchrist” fait référence à une personne ou une puissance personnalisée qui incarne le déni du Christ, donc le démon… Quant à “l’Antichrist”, c’est un adjectif (et aussi un adjectif-nom) qui signifie une personne engagée violemment dans un prosélytisme antichrétien).
Ces faussaires ont écarté l’Esprit Saint dès les premiers instants du Concile; nous connaissons désormais où cela nous a amené!…
Croyez-vous sincèrement qu’avec une telle mentalité les Autorités actuelles de l’Église peuvent prétendre “attirer les vocations”? Qui va leur faire confiance?
Il faut garder à l’esprit qu’il n’y aurait pas eu de “phénomène Lefebvre” si la hiérarchie était restée fidele à Jésus-Christ.
Il ne sert à rien de dénigrer Mgr Marcel Lefebvre, car les “responsables et coupables” n’échapperont pas à la Justice, à plus forte raison que leurs successeurs ne craignent pas de persister à poursuivre leurs ravages, comme nous pouvons le constater!…
Mgr Lefebvre mérite notre reconnaissance parce qu’il a été choisi par Dieu pour sauver héroïquement la Messe.8h45

Bellarbin
Bellarbin
il y a 3 années

Les ralliés de 1988 ne vont plus pouvoir accroître leur grands écart sans risquer la déchirure, selon le mot de Marchais. Il va falloir faire un choix, obéir à la Tradition séculaire ou obéir au Pape, les deux étant incompatibles. Ou ils devront se contenter de la messe de Luther ou ils rejoindront la FSSPX malgré toute la répugnance qu’ils ont pu ressentir à son égard, répugnance qu’ils trouveront bien infondée aujourd’hui.
Que ton oui soit oui, que ton non soit non, ainsi le vieil adage biblique se retrouve toujours d’actualité.