97 %. C’est le nombre de Brésiliens qui pensent que leur gouvernement privilégie les élites contre leur population. Dans la totalité des états latino-américains sauf un, ce sentiment est privilégié par la majorité de la population.
- A plus de 90 %, outre le Brésil, on trouve sans surprise le Mexique. Les deux pays ont des points communs : élites corrompus, pays riches en matières premières tentant de s’industrialiser sous l’œil noir du puissant voisin septentrional, populations miséreuses dans des provinces entières et jadis régimes militaires implacables, de gauche au Mexique, de droite au Brésil. On trouve également le Salvador, pays déchiré par une longue guerre civile où les deux camps ne valaient pas mieux l’un que l’autre…
- A plus de 80 %, la République Dominicaine, Panama, le Chili, le Pérou, le Paraguay et la Colombie. Le premier fut envahi par les Etats-Unis en 1965 pour renverser un régime jugé un peu trop fasciste par Washington. Le second le fut également en 1990 pour renverser un ancien de la CIA trop compromettant. La Colombie, le Pérou et à un degré moindre le Chili furent des pays en proie à la guerre civile.
- A plus de 70 %, l’Argentine et plus curieusement le Costa Rica, havre de paix pourtant en Amérique Centrale.
- A plus de 60 %, le Guatemala, le Honduras, le Venezuela et l’Uruguay, où le gouvernement peut compter sur une part non négligeable de sa population peut d’elle-même faire réussir ou échouer un coup d’état.
- A plus de 50 %, l’Equateur et la Bolivie, pays dirigés par des indigènes, donc dont le propre se sent proche.
- Seul pays qui comptent moins de 50 % de populistes : le Nicaragua. Ceci est lié à l’histoire très particulière de cette nation et à son curieux dirigeant, Daniel Ortega Saaverda, tour à tour tyran communiste, criminel public (massacre des Miskitos) et privé (il viola sa fille adoptive âgée de 11 ans) et maintenant converti au christianisme militant, à l’économie de marché et dirigeant élu légalement et traîné dans la boue par ses anciens amis occidentaux (à commencer par Libération).
Hristo XIEP
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