Plus qu’une véritable volonté d’égalité des droits entre hommes et femmes, les revendications des dépositaires du texte se dirigent surtout en faveur du statut de la femme ; le premier impératif de la loi est ainsi d’ « assurer la pleine effectivité des droits des femmes […] en matière d’égalité professionnelle ou de parité aux élections ». Sous l’aspect « bienveillant » de l’intitulé, une interjection cependant : une femme placée au cœur d’un bureau politique devra-t-elle sa place à la seule nature de son sexe ou à sa compétence ?
Dans cette même logique, on notera que l’Interruption Volontaire de Grossesse entre dans ce projet d’égalité homme-femme (?), l’article 5 promulguant « l’extension du délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse au fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher ou de tenter d’empêcher l’accès à l’information sur l’IVG ». Sur cette mesure, il convient de comprendre que tout site visant à expliquer qu’il existe d’autres alternatives à l’avortement n’est pas nécessairement une barrière à l’information sur l’IVG mais l’expression d’une opinion divergente que tout Etat démocratique est en capacité d’entendre.
Enfin, « le projet renforce les compétences du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour promouvoir l’égalité ainsi que la lutte contre les violences et la diffusion d’images dévalorisantes des femmes ». Les usagers du métro parisien seront donc heureux de ne plus voir les campagnes de publicité de groupes prônant l’adultère, dans lesquelles on cherche encore les qualités valorisantes de l’image féminine.
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