clandestins

C’est le dimanche 17 mai que les autorités libyennes ont arrêté ces migrants en route pour l’Europe juste à la veille d’une réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’union européenne à Bruxelles. La plupart d’entre eux viennent de l’Ethiopie et de la Somalie, et dans leur groupe  figurent plusieurs femmes enceintes : « Ils nous ont arrêtés et nous ont conduits ici. La raison pour laquelle j’ai fui mon pays est qu’il est en guerre et qu’il n’y a pas de gouvernement. Nous avons besoin de toute l’aide possible« , raconte aux journalistes Adam Ibrahim Abdallah, un Somalien.

« J’ai payé 1.400 dollars pour arriver à Tripoli. Je suis resté dans une résidence pendant deux mois et j’ai payé de nouveau 1.400 dollars pour me rendre en Italie« , a-t-il ajouté.

Maneh,  jeune nigérienne en larmes,   explique à l’AFP : « Je vous supplie de me garder en Libye, je ne veux pas retourner dans mon pays« .  Elle ajoute toute effondrée que son mari est parti pour l’Europe bien avant elle. « Je ne sais pas où il est et j’ignore s’il est en vie ou mort« .

Selon Mohamed Abdel Salam Al-Qoeiri, porte-parole d’un organisme relevant de la responsabilité des autorités qui occupent Tripoli et non reconnues par la communauté internationale, ces migrants ont été arrêtés à Tajoura, une petite ville à l’est de Tripoli alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer pour l’Europe.

Précisons que l’arrestation de ces migrants  a coïncidé avec le lancement par les autorités de Tripoli d’un plan de lutte contre l’immigration clandestine et les passeurs, a déclaré un responsable libyen de la sécurité.

Depuis la mort du colonel Kadhafi, la Libye avec ses côtes longues de 1770 km sombre dans le chaos et est devenu un îlot d’insécurité, un terrain propice des islamistes et même une passoire pour les immigrants. L’organisation internationale pour les migrations a publié, le 07 mai dernier, un rapport faisant état de plus de 34 500 migrants qui sont arrivés en Italie, en 2015. Le nombre de morts ou des disparus  s’élève à quelque 1770.  En 2014, près de 3 300 morts ont été enregistrés. Pour remédier à cet afflux des migrants, l’Union Européenne attend un feu-vert de l’ONU afin de lancer une opération navale contre les passeurs et les migrants illégaux. Mais pour quel résultat ?

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