S’il paraît convenable d’affirmer que le mal n’est pas plus grand aujourd’hui qu’autrefois, que toutes les époques ressemblent, il convient de rappeler les paroles du comte de Maistre affirmant que, même s’il y a eu des vices dans ce monde dont l’intensité s’est manifestée différemment, les attaques contre Dieu sont devenues de plus en plus fortes avec le temps. Ces attaques ont pris différentes formes tout au long de l’histoire, à commencer par les premières persécutions envers l’édifice chrétien et culminant tout au début du XXe siècle avec l’instauration de la Laïcité. Mais si l’origine étymologique de ce mot s’avère  relativement  récente 1 ,  ses  origines  philosophiques  remontent  à  l’Ancien Testament.

Plus précisément, il s’agit du péché de l’arrogance qui conduit Lucifer à se rebeller contre son Créateur: ”Je m’égalerai au Très-Haut” (Esaïe 14:16). Cet épisode biblique a un message clair: le Prince des Ténèbres proclame le droit d’insurrection contre le Pouvoir Divin, en séparant la créature de son Créateur. C’est pour cette raison qu’il porte le nom de Diable car étymologiquement cela se traduit par celui qui sépare, qui désunit. Par ailleurs, cette rébellion sera le soubassement du principe de liberté tel qu’on nous l’a imposé à travers de la Révolution Française. La révolte de l’homme contre Dieu n’est d’autre que la fausse libération de l’homme et le rejet de la loi divine, ainsi que l’obtention de l’autonomie du pouvoir constitué qu’était l’union de l’autel et le trône (appelé péjorativement L’Ancien Régime).

Cette attaque de Lucifer contre son Créateur continue à se forger tout au long de l’histoire à travers l’homme qui décide d’être “la dupe et l’esclave du démon”. (Mgr Gaume) C’est comme ça qu’apparaît au IIIe siècle l’une des plus violentes hérésies d’un point de vue doctrinal – le gnosticisme dont l’origine étymologique vient du mot grec gnose qui signifie connaissance. Ses membres pensent que le Salut ne vient plus de Dieu, mais d’une autosuffisance acquise par le biais d’une connaissance graduelle et occulte, que Dieu aurait lui-même réservée à quelques initiés. Or, dans Mathieu 11, Jésus dit au Père: « Seigneur du ciel et de la terre … ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits” (Mathieu 11, 25-30). Cet enseignement de la Bible est cohérent avec l’humilité de Jésus qui était toujours entouré par des pauvres et non pas par des initiés et des élus comme veulent le croire certaines sectes comme celle ci.

Pour autant, ils prétendent vouloir se libérer de Dieu et de ses enseignements puisqu’eux seuls sont capables d’atteindre le Salut à travers une interprétation graduelle et subjective de la Bible. Ce phénomène est connu sous le nom de Sola Scriptura et sera repris par Luther et par les hérésies qui vont lui succéder comme les Lumières. Dans ce sens, non seulement, ils se rebellent contre la doctrine catholique, mais c’est au nom d’une fausse et obscure liberté de pensée qu’ils rejettent la vérité lumineuse des Ecritures. En plus, cette idée de liberté de pensée devient un contresens car les adeptes du gnosticisme ne sont pas libres d’interpréter la Bible à leur façon, mais cette pensée-là leur est imposée. Ce phénomène qui s’est forgé à travers le temps et qui est devenu le modus operandi de toutes les hérésies qui se sont succédées, est connu sous le nom de La Dictature de la Libre Pensée.

Les racines idéologiques de cette hérésie sont celles de la Kabbale dont les membres croient dans un roi de la Lumière appelé En–Soph ce qui signifie L’Être Suprême. Pendant la Révolution française, les partisans athées de la République invoqueront fréquemment cette idole. Rappelons à cet égard, que non seulement les républicains place “la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, le 26 août 1789, sous les auspices de l’Être Suprême”2, mais ils profanent les églises et les cathédrales pour rendre un culte à cet enfant de la Déesse Raison, célébré le 8 juin 1793, sur l’air de cet hymne: « O, Dieu de la Pensée/ Tu n’as plus besoin d’autels, de prêtres ou d’encense…/Tes législateurs ont détrôné les rois/O Nation, enfin libre des curés/Elle a voulu que tu aies un Dieu qui sanctifie tes Droits. »3

Contre les hérésies gnostiques de son temps, Saint Augustin prend la plume pour défendre la Chrétienté en écrivant De Civitate Dei le premier traité philosophique qui constituera le fondement de la pensée médiévale européenne. Sans ce traité, on ne pourrait expliquer ni le monde d’aujourd’hui, ni la dichotomie qui a marqué notre histoire. Ce sont deux amours qui ont créé deux cités opposées : la Cité de l’Homme bâtie pour l’amour de soi-même jusqu’au rejet de Dieu et La Cité de Dieu édifiée dans l’amour pour Dieu jusqu’au renoncement de soi. Ce dernier ne devrait pas être entendu ad litteram sinon plutôt comme un choix libre d’aimer son Créateur. Car c’est surtout ce principe d’amour libre qui confère son sens à la vie. Par ailleurs, cet amour envers son Créateur pourrait inclure deux autres amours qui sont intrinsèquement liés avec ce dernier. Il s’agit de l’amour envers le Créateur biologique (la Famille) et l’amour envers la terre où on est né (la Patrie). Ces trois amours envers le Père Spirituel – Dieu, envers le Père biologique – La Famille et envers notre terre – La Patrie forment cette Civitate Dei tandis que l’autre amour tourné vers soi-même dont l’origine réside dans L’Ancien Testament, comme il a été démontré auparavant, crée cette idée de l’homme qui veut être Dieu et qui aboutit à la déification de l’homme. Ces deux concepts vont non seulement engendrer deux civilisations bien distinctes et opposées, mais aussi entraîner un dualisme qui va sceller l’histoire de la Chrétienté. Tant il est vrai que ce dualisme Cité de Dieu/Cité de l’Homme, Dieu/Satan, Vérité/Mensonge, Bien/Mal a été perpétué tout au long de l’histoire par les persécutions de Dieu par l’homme, « dupe et esclave du Satan » à travers des sectes telles que le nominalisme, le protestantisme et les Lumières. Encore aujourd’hui, ces principes  philosophiques restent  bien  présents  et  se  manifestent  sous  différentes formes dans le domaine de la politique avec le communisme, le socialisme et le libéralisme. Ajoutons que ces hérésies dont le moteur est la déification de l’homme se sont forgées sur le même modus operandi en dépit de la différence temporelle qui s’est écoulée entre elles :

Premier aspect : elles se sont manifestées par la mise en place d’une persécution graduelle contre les Chrétiens ; au sein des plus hautes sphères de l’Etat et ensuite dans le peuple. Dans ce sens, Luther commence sa lutte contre Dieu et son Eglise en attaquant le Pape ; quand trois siècles plus tard, la République Française le fera à travers le régicide.

Deuxième aspect : la spoliation des biens des défenseurs du Christ comme elle se manifestera dans le luthéranisme et la Révolution Française.

Troisième aspect : la fabrication des légendes noires sur le Moyen Âge, sur l’Ancien Régime ou sur la Sainte Inquisition Espagnole.

Quatrième  aspect :  La  haine  qui  ronge  les  ennemis  du  Christ.  À  cet  égard,  à l’occasion de la canonisation des chrétiens martyres de la Guerre Civile, le cardinal espagnol Amato affirmait : « il y a une haine diabolique qui s’empare des ennemis du Christ ».

C’est  cette  même  haine  qui  anima  Luther.  Ce  moine  augustinien  ressent  une frustration personnelle et en fait un problème universel de l’Église. En n’étant plus fidèle aux vœux de la vie monastique dont celui de la chasteté, Luther sèmera la discorde au sein de l’Eglise, ce qui in fine affaiblira la Chrétienté. En effet, il commencera par attaquer l’abstinence monacale et sacerdotale tout en encourageant les moines et les nones à se marier entre eux.4 Aussi, le sacrement sacerdotal sera l’un des premiers à être supprimé par Luther et, au total, ce dernier supprimera six des sept sacrements institués par le Christ. Concernant le sacerdoce, il attaquera le vicaire du Christ  et  ses  ministres  en  déclarant  :  « On  devrait  faire  prisonnier  le  Pape,  les cardinaux et tous ces canailles qui l’idolâtrent et le sanctifient … leur arracher la langue et les pendre. C’est seulement de cette façon-là qu’on leur permettrait de célébrer le Concile en enfer avec les diables »5. Il introduit, par ailleurs, l’idée d’un sacerdoce universel ouvrant même aux femmes la possibilité de devenir prêtre.6 Sa haine envers son Créateur va encore plus loin en supprimant le culte aux Saints et à la Vierge Marie vu « qu’il ne les considère que des exemples stimulateurs de foi »7. Le rejet des sacrements est lié à sa libre interprétation de la Bible, (comme c’est le cas pour les gnostiques), selon laquelle la foi seule pourrait sauver l’homme – Sola Fide.

De nouveau, cette libre pensée devient un contresens étant donné que ceux qui ne pensent pas comme Luther vont être massacrés à travers la fameuse inquisition protestante8. L’éradication des catholiques devient ainsi un trait important de cette hérésie comme de toutes autres comme on a mentionné auparavant. Cette liberté de pensée et d’interprétation subjective de la parole de Dieu va ouvrir la porte à ce qu’on appelle aujourd’hui La Dictature du Relativisme au sein de laquelle tout se vaut dans les limites de la Pensée Unique Imposée.

Dans la même ligne d’argumentation, Luther n’introduit pas seulement le droit de liberté de penser, mais aussi le droit d’insurrection contre le pouvoir constitué étant donné que les princes qui veulent se libérer du pouvoir de Charles Quint et du Pape vont déclarer la guerre aux pouvoirs civils (le Saint Empire) et spirituels (le Pape), à savoir les deux piliers de l’Ancien Régime. C’est de cette manière que le protestantisme  est  directement  lié  à  l’intérêt  personnel.  Dans  ce  sens,  un  autre exemple  très  convaincant  est  celui  d’Henri  VIII  qui  décide  de  renoncer  au catholicisme à cause d’un problème personnel comme Luther et ce en voulant se libérer  de  la  morale  chrétienne  car  jugée  trop  encombrante  pour  ses  intérêts personnels. (il voulait divorcer de Catherine d’Aragon, la sœur de Charles Quint et marier Anne Bollène.)

En fait, cette rébellion protestante et anglicane est entendue comme une autonomie du pouvoir officiel qu’était le Saint Empire romain-germanique à ce moment-là. Plus précisément, il s’agit de la libération de ces deux sectes d’une civilisation qui perpétuait et  protégeait les  lois  divines. Pour  autant, la  Révolution Française au XVIIIe siècle et l’instauration officielle du laïcisme au début du XXe ne constituent que la traduction politique de cette philosophie sectaire.

Au niveau doctrinal, ces sectes attaquent en son sein la Chrétienté et les fondements de la pensée politique médiévale qui avait régné en Europe jusqu’à la Révolution Française. Il s’agit de la doctrine des Deux Glaives exprimée par le pape Boniface VIII dans la bulle Unam Sanctam qu’il envoie au roi Philipe le Beau en 1302 en réponse à son insoumission au pouvoir papal : « Les paroles de l’Évangile nous l’enseigne : dans l’Église et en son pouvoir, il y a deux glaives, le spirituel et le temporel. Les deux sont au pouvoir de l’Église … Cependant, l’un par la main d’un prêtre et l’autre par la main du roi et du soldat. ». Il convient de rajouter, toutefois, que l’union de ces deux pouvoirs qui doctrinalement représente la pensée politique médiévale est enracinée dans l’augustinisme politique de  Civitate Dei  qu’on  a  mentionné auparavant ainsi  que  dans  l’œuvre  de  Saint Bernard, De Consideratione. Et c’est précisément cette doctrine politico-philosophique que le protestantisme a toujours visé à travers son intérêt personnel.

Plus tard, au XXe siècle, le pape Pie X affirme que le protestantisme représente l’hérésie la plus dangereuse car elle n’englobe pas seulement les hérésies passées comme le gnosticisme ou nominalisme, mais aussi celles qui lui succéderont comme les Lumières.

Mais  quelle  est  la  relation  entre  les  hérésies  précédemment  mentionnées  et  la Révolution Française qui va leur succéder ? Même si les attaques contre le Christ et son royaume n’ont pas eu lieu dans un seul jour, mais elles ont traversé les siècles, il est, toutefois, important de ne pas oublier que le protestantisme a ouvert la porte aux ennemis du Christ, en dépêchant leur arrivée à travers l’idéologie déicide et régicide des Lumières. C’est dans les Pays-Bas protestants que cela arrive par le biais de textes clandestins qui circulèrent à la fin du XVII et au début du XVIIIe et dans lesquels les offenses envers Dieu n’ont pas de limites et dont les phrases ont été reprises par la Révolution Française. De tribus impostoribus 9 connu aussi sous le nom de L’Esprit et la vie de M. Benoit Spinoza est l’un de ces livres que l’on trouvait alors dans les milieux de savants pour qui le but était “d’établir que le genre humain avait été successivement trompé par trois imposteurs :  Mahomet,  Moïse  et  Jésus Christ”.  Par  ailleurs,  l’un  des  écrivains susceptibles de l’avoir composé serait Spinoza un protestant hollandais d’origine juif séraphin.10 Ce livre qui aujourd’hui se trouve à la bibliothèque nationale de Paris et à celle de Londres affirme que l’Évangile déclare la guerre aux passions et, pour autant, il faut lutter contre lui. On y retrouve la même vision déformée et hérétique de la chair que chez Luther ou Henri VIII. Par ailleurs, dans le chapitre III du même livre, Jésus apparaît comme « un faux prophète et une âme égoïste … que les Chrétiens adorent au lieu d’entendre les lois que la Nature représentée par Dieu a écrit dans leurs coeurs»11. Combien il serait difficile d’énumérer toutes les offenses commises contre Dieu et sa Mère. Il convient toutefois de préciser que l’une des éditions de ce livre de 1904 (car il y en a beaucoup dans le monde) traduite après un manuscrit en français de 1716 contient une préface qui englobe les écrits et les commentaires des représentants appartenant à l’Ancien Rite Écossais. Avant la préface même on peut lire les titres suivants : Le Peuple Français Reconnaissant, L’Être Suprême, L’Immortalité de l’Âme et La Liberté des Cultes.

Dans   la   Préface  l’Être   Suprême   est   adoré   en   opposition   avec   la   religion catholique : « Quel besoin a-t-Il des Églises et des archevêques ? » À la fin de la Préface ils rajoutent un commentaire sur le Pape Pie VI qui est le même que Napoléon Bonaparte a prononcé une fois qu’il l’avait tué en l’enfermant en prison à vie : « Qu’il soit le dernier des Imposteurs ». Dans le chapitre Sur l’incrédulité on peut lire : « Les prêtres ne sont pas ce qu’un vain peuple pense/Notre crédulité fait toute leur science / Hommage à L’Être Suprême/Voltaire admis au Paradis». et dans la conclusion un dernier discours plein de haine contre les défenseurs du Christ: « Une image de la France au moment de la Révolution : Noblesse sans âme et clergé fanatique ».

On reconnaît dans les commentaires de ces auteurs un des principaux leitmotivs de la Révolution Française, à savoir la haine des représentants de la Cité de Dieu : la noblesse du rang de laquelle vient le Roi et le clergé, et ce que doctrinalement a le nom de la doctrine des deux glaives comme mentionné auparavant.

Même si De tribus impostoribus, Teophrastus Redivivus 12 ou Pensées Diverses de Pierre Bayle ne représentent qu’une partie du mal, le philosophe athée Miche Onfray les considère non seulement comme « les ultras des Lumières »13, mais aussi comme la source principale d’inspiration pour D’Holbach, Voltaire ou Rousseau.

Comme nous l’avons dit au début de ce propos, le mal n’a pas la même force dans toutes les époques. Il a grandi peu à peu à travers la tolérance des sociétés envers les ennemis du Christ. À cet égard, on peut rappeler l’Edit de Nantes connu sous le nom de l’édit de la tolérance fondé par l‘ex huguenot Henri IV et révoqué par son grand-père Louis XIV, mais rétabli par l’édit de Versailles de Louis XVI. Cette tolérance a grandi, aussi, à travers la permission de l’existence des écrits de Voltaire ou de Rousseau ou encore des idées encyclopédistes à la cour de France. L’époque de saint Louis où les juifs devaient avoir un signe jaune pour les différencier des catholiques, de la Contre-Réforme ou encore de la Sainte Mère Inquisition semble révolue au XVIIIe siècle. Un grand historien espagnol, Marcelino Menéndez Pelayo disait que «Nunc tua res agitur, paries cum proximus ardet» (On n’attaque jamais l’édifice religieux sans voir trembler l’édifice social aussi).

Et c’est précisément l’idéologie des Lumières qui représente l’apogée de toutes ces hérésies qui, traversant les siècles, ont cherché à détruire l’ordre naturel qu’est l’autel et le trône. Cette idéologie déicide et régicide qui a ses origines dans la volonté du Satan de vouloir être Dieu et dans toutes les hérésies qui lui ont succédé représente le pont qui sépare définitivement l’homme en tant que serf de Dieu de l’homme fait Dieu, la religion Catholique de la religion de l’homme.

Si les Lumières ont vu le jour comme mouvement philosophique bientôt elles devinrent une idéologie étant donné qu’elles proclamèrent du premier moment la haine contre tout ordre religieux et social existant. Au niveau politique, cette philosophie se traduit par La Révolution qu’elle considère comme mère de toutes les autres révolutions libérales en Occident et bolcheviques en Europe Orientale. Cette révolution qui s’exporte à travers de toute l’Europe tout au long du XIXe (Europe Occidentale) et XXe siècle (Europe de l’Est) a un seul et unique but – le démantèlement du trône et de l’autel. Dans ce sens, les documents de la première République Française corroborent notre analyse. Loin de vouloir cacher sa haine envers les deux glaives, le président de l’Assemblé Nationale, Vernier exposera publiquement l’objectif de la Révolution : « La Révolution est le combat de la Raison contre les préjugés (la foi catholique), de l’enthousiasme sacré de la liberté contre le fanatisme et la superstition (la religion catholique),  c’est  celle-ci  la  Révolution  qu’on  va  jurer »  (Discours  de  Vernier, Président du Conseil des Cinq Cents, Chambre Basse de l’Assemblée, Le moniteur, XXIX, p. 539.)

Et bien ce combat de la Déesse Raison se matérialise à travers son petit bébé monstre appelé Le Laïcisme qui n’est autre chose que l’apothéose de l’Homme comme dirait Mgr  Gaume au  XIXe  siècle  ou  la  dictature de  l’Homme. On  reconnaît dans  le laïcisme cette liberté de pensée des hérétiques (les gnostiques ou protestants) qui n’est autre chose qu’une dictature de la Pensée Unique dont les traits sont les mêmes que ceux des sectes évoquées plus haut. Dans ce sens, toute  personne qui ne partage pas l’idéologie de la Pensée Unique ou du Laïcisme est persécutée et emprisonnée.

L’avènement de cette dictature avec la Révolution Française semble établir ici-bas le règne du Malin à qui nous pourrions prêter ces paroles : “ Je suis la proclamation de la liberté de pensée entendue comme libertinage ; je suis le droit d’insurrection contre l’autel et le trône ; je suis la vertueuse guillotine qui discrimine et décapite tout aristocrate ou religieux ; je suis la révolution libérale et bolchevique contre toute civilisation qui ait son origine dans le Christ ; je suis le vol incarné des propriétés privés et l’enrichissement de la bourgeoisie et des sectes révolutionnaires ; je suis le démantèlement des pays des propriétaires et la création des pays des prolétaires ; enfin je suis l’Homme fait Dieu.”

Catherine de Torquemada

Notes

1 Ferdinand Buisson en donne la première définition en 1887.

2 Le Moniteur, tome XX, p.523, 1793

3 Idem.

4 Luther épouse une ex-none avec laquelle il a six enfants.

5   Card.   Joseph   Ratzinger,   Iglesia,   Ecumenismo   y   Política,   Nuevos   ensayos   de   eclesiología,

Bibliothèque des Auteurs Chrétiens , Madrid, 1978, p. 120.

6 Santa Teresa de Jesús, Escritos de Santa Teresa, p. 489.

7 Francisco Javier Caballero Bernabé, Algunos temas contrarreformistas de la pintura de El Greco, Éd. Espacio, Tiempo y Forma, Série VII, Histoire de l’Art, 1999, p. 98.

8 Dave Armstrong, The Protestant Inquisition, Reformation, Intolerance and Persecution, 1991, p. 7.

9 Sur les Trois Imposteurs

10 Morgane  Guinard,  La Parabole du Savoir Interdit, Athéisme et liberté de pensé en France au 18e siècle, University of Sheffield, 2016, p. 107.

11 Idem.

12 C’est un autre livre clandestin de la même époque et connu pour sa haine envers l’autel et le trône et qui peut être lu en ligne sur le site du Bibliothèque Nationale Française.

13 Françoise  Charles-Daubert,   Le  Traité  des  trois  imposteurs  ou  L’Esprit  de  Spinoza.  Philosophie

Clandestine entre 1678 et 1768, Oxford, 1999.

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