Sale temps pour Carole Rackete : Luigi Patronaggio, le procureur italien d’Agrigente en Sicile, saisi de l’affaire du Sea Watch, veut faire toute la lumière.

Outre le moment où le Sea Watch a éperonné un patrouilleur de la Guardia di Finanza, les agents des Finances, les enquêteurs sont en train d’étudier minutieusement le moment du sauvetage proprement dit des « migrants ». Sur ce point, la position de la jeune Allemande n’apparaît pas très simple : le parquet sicilien considère en effet que l’état de nécessité extrême qui pourrait justifier l’action de Rackete n’était pas réuni.

Mais ce qui est arrivé 15 jours avant constitue l’autre aspect de l’enquête, non moins important que le premier. Au contraire : l’accusation porte sur l’incitation à l’immigration clandestine, et Rackete sera à nouveau interrogée le 8 juillet prochain à ce sujet. « Nous irons vérifier si les ports libyens peuvent être retenus sûrs ou non, a déclaré le procureur. Et nous irons voir si la zone Sar libyenne est effectivement présidée par les autorités de la garde-côtière libyenne ; nous irons vérifier les modalités concrètes du sauvetage. » La justice italienne veut comprendre si la présence du Sea Watch dans la zone Sar libyenne était justifiée.

Parce que, si ce n’est pas le cas, alors il s’agit de comprendre pourquoi le Sea Watch se trouvait là au moment du sauvetage. C’est dans ce contexte que les magistrats siciliens veulent aller jusqu’au bout de l’affaire pour découvrir s’il existe d’éventuels liens entre l’ONG et les trafiquants d’êtres humains : y-a-t-il eu avant le sauvetage des contacts avec les passeurs et éventuellement est-il possible de configurer le délit d’incitation à l’immigration clandestine sont les questions qu’ils se posent.

Les yeux sont tournés également sur les avions Colibrì et Moonbird, utilisés par les ONG pour repérer les bateaux en difficultés dans les eaux libyennes : c’est Colibri qui a intercepté l’embarcation de fortune qui a été secourue le 12 juin dernier par le Sea Watch.

L’objectif est de faire la lumière sur la situation en vue des prochaines phases de l’enquête : au parquet d’Agrigente en Sicile se prépare un tour de force contre les bien-pensants de l’immigration, les magistrats voulant savoir ce qui pourrait éventuellement se cacher derrière les sauvetages et les activités du Sea Watch.

Il semble que les magistrats italiens ne veulent rien laisser au hasard, aussi parce que l’été en Sicile sera très long et très chaud et non pas seulement à cause des hautes températures… Les ONG humanitaristes font monter le thermomètre !

Francesca de Villasmundo


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