La justice américaine a validé hier l’amende de 8,9 milliards de dollars infligée à BNP Paribas, qui a de nouveau reconnu avoir violé des embargos américains contre le Soudan, Cuba et l’Iran.Au terme d’une audience de près de deux heures dans un tribunal de Manhattan (New York), la juge Lorna Schofield a conclu que l’accord conclu le 30 juin dernier par la première banque française avec différentes autorités américaines pour éviter un procès était « juste » et « équitable » au regard des faits reprochés.Déterminée à s’assurer que BNP Paribas n’avait pas été « forcée » à accepter cet arrangement à l’amiable, la juge a interrogé longuement le directeur juridique de la banque française, Georges Dirani.
Comme il y a une dizaine de jours, ce dernier a reconnu que BNP Paribas avait réglé en dollars des entités soudanaises, cubaines et iraniennes soumises à des sanctions économiques américaines entre 2002 et 2012.Une ultime audience est prévue le 3 octobre prochain au cours de laquelle devraient être discutés la date d’application des sanctions et leurs détails notamment.
L’amende de BNP Paribas a également pris une tournure politique en Belgique puisque l’État belge est le premier actionnaire de BNP Paribas avec 10,3% du capital depuis le rachat en 2009 de Fortis, alors nationalisée, par le groupe français.Le ministre belge des Finances, Koen Geens, a demandé mardi au directeur général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, de venir à Bruxelles s’expliquer sur la lourde amende.
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !