Viktor Orban estime que « la proposition de
Bruxelles ne mérite pas de discussions sérieuses ».
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a affirmé que l’UE devrait d’abord élaborer une nouvelle stratégie concernant l’Ukraine et ensuite seulement déterminer le volume de financement nécessaire.
La Hongrie a rejeté les amendements au budget de l’UE 2024-2027 proposés par la Commission européenne (CE) visant à allouer une aide supplémentaire à l’Ukraine, parce que Budapest les juge intenables, a déclaré le Premier ministre hongrois Viktor Orban à Radio Kossuth.
Faisant référence au sommet européen en cours à Bruxelles, il a noté qu’en réalité, les changements apportés au budget de l’UE, tels que rédigés par la CE, impliquent des dépenses nettement plus élevées que prévu. « Nous avons réglé le problème jusque tard dans la nuit [jeudi]. Nous nous sommes tournés vers les bureaucrates pour leur demander de nous fournir des chiffres et il s’est avéré qu’il ne s’agissait pas de 60 milliards mais de 100 milliards d’euros », a déclaré le Premier ministre hongrois. Selon Orban, la CE a proposé de consacrer les fonds concernés principalement à deux domaines : la nouvelle stratégie migratoire du bloc et l’aide à l’Ukraine.
S’exprimant au sujet des discussions au sommet de Bruxelles, Orban a déclaré à la station de radio que l’UE a besoin d’un plan B pour l’Ukraine, car la stratégie européenne actuelle dans ce domaine s’est révélée être un échec.
Il a affirmé que la Hongrie, malgré les demandes persistantes des dirigeants de l’UE, n’est pas en mesure et ne veut pas consacrer l’argent de ses contribuables à l’aide militaire à l’Ukraine. Cependant, le plus gros problème, selon Orban, est que la « stratégie avec laquelle ils sont entrés dans cette guerre et y ont entraîné » les Européens a échoué. »
Selon ce plan, l’Ukraine était censée mener une guerre défensive et nous [l’UE] étions censés lui fournir de l’argent et une aide militaire.
Il y a quelques mois, le début de la contre-offensive ukrainienne a été annoncé et cet objectif a-t-il été atteint ? Non, la contre-offensive a nettement échoué !
Selon lui, les experts militaires ont déjà reconnu ce fait, mais les politiques n’osent toujours pas en parler ouvertement.
Paul DEROGIS
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