Entre « l’avortement post-natal » qui n’est autre qu’un infanticide, et l’euthanasie de séniors encore pimpants,  la culture de mort n’a jamais assez de sang vieux et jeune.

En Hollande, un projet de loi sur la soi-disant « vie accomplie » prévoit que les personnes de plus de 75 ans, non pas malades en elles-mêmes, en bonne santé, mais convaincues que leur vie n’a plus de sens et qu’elle est donc « accomplie », peuvent demander l’aide au suicide. La limite de 75 ans suggère que la vie perd sa valeur essentielle à partir de cet âge.

« Il existe une forte résistance contre ce projet de loi, animée par différents groupes de la société, dont la plupart des médecins, psychiatres, avec l’association nationale des médecins néerlandais au premier rang » affirme le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d’Utrech.

Si aux Pays-Bas l’euthanasie est pratiquée et réglementée par la loi depuis un certain temps, initialement, elle était utilisée pour les malades incurables dans la phase finale de la vie. Ensuite, l’euthanasie a été permise en dehors de la phase finale, en l’étendant aux maladies neuropsychiatriques et neurovégétatives. En 2004, avec le protocole de Groningen, la suppression de la vie à la demande du patient a été autorisée. Mais chaque objectif atteint n’est que le début d’un autre suivant. « Nous sommes maintenant à l’étape suivante : l’introduction du suicide assisté pour ceux qui sont en bonne santé mais considèrent leur vie comme terminée » souligne le même cardinal dans un entretien à InsideOver.it.

Pourtant, rappelle-t-il, « une commission mise en place par le gouvernement néerlandais, après une enquête approfondie, a conclu que la loi actuelle sur l’euthanasie fonctionne bien et n’a pas besoin d’être modifiée. Les personnes âgées qui souhaiterait profiter de l’aide au suicide même si elles ne sont pas malades, mais uniquement parce qu’elles considèrent que leur vie est ‘terminée’, peut déjà faire usage de la loi en vigueur ».

Telle est la position des Pays-Bas. La culture de mort y est à son aise entre euthanasie, avortement et amples droits Lgbtqi+. Parmi les causes de l’avancée de ce nihilisme anti-civilisationnel, il y a le fait que les Pays-Bas ne sont plus chrétiens : en 2018, moins de la moitié de la population (49%) se définissait comme croyante ou appartenant à une religion tandis que seulement 24% se déclaraient catholiques et 18 % protestants.

Et cette position, selon Mgr Ejik, certains pays protestants, Pays-Bas en tête, veulent à tout prix l’étendre à d’autres nations. Pour cela, ils jouent d’une sorte de chantage : pour bénéficier des milliards du Recovery Fund, le plan de relance économique pour dépasser la crise due aux mesures sanitaires prises pour combattre l’épidémie de coronavirus, les pays, tels la Hongrie ou la Pologne, devront adopter les normes sociétales Lgbtqi déjà en vigueur dans les pays du Nord. Si l’Union Européenne acceptait cela, et elle est en passe de le faire, serait en acte une tentative de « colonisation idéologique agressive » de l’Europe du Nord vers le Sud et les pays du Visegrad.

L’affrontement entre relativisme et foi se poursuit. Et il est vrai que les milliards de fonds de relance pourraient changer les scénarios et réussir à imposer cet agenda arc-en-ciel à toute l’Europe.

Cependant la Hongrie et de la Pologne ont des atouts de taille pour ne pas se soumettre aux diktats de l’idéologie de mort : ils ont déjà connu la souffrance afin de résister au totalitarisme idéologique et ils sont majoritairement chrétiens. En Pologne, sur 37 millions d’habitants, 36 millions sont déclarés catholiques, et 54% vont à la messe tandis que dans l’État dirigé par Orban, six habitants sur dix millions sont baptisés chrétiens. 

Leur force est avant tout en Dieu.

Francesca de Villasmundo 

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