La propagande de guerre déversée ad nauseam dans les médias occidentaux raconte la fable de l’agression russe sur cette malheureuse Ukraine.
Signalons simplement au passage que le général Viktor Muzhenko, chef de l’état-major de l’armée ukrainienne, a admis lui-même le 29 janvier 2015 qu’il n’y avait pas de troupe russe en Ukraine, hormis le cas isolé de combattants volontaires venus de la Russie. Naturellement, cela n’a eu aucun effet sur la propagande de guerre officielle qui s’évertue à présenter la Russie comme un belligérant agressif dans ce qui était à l’origine une guerre civile.
[Le chef des armées ukrainiennes: « il n’y a pas de troupes russes en Ukraine »]
Sur le terrain, la situation tourne de plus en plus à l’avantage des séparatistes. L’offensive conjointe lancée par les troupes de Donetsk et Lugansk depuis mi-janvier a abouti à l’enfermement de plusieurs milliers de soldats dans le fameux chaudron de Debaltsevo, à partir duquel sont bombardées les populations et les villes alentour. La route et la voie ferrée qui relient Debaltsevo à Artemovsk et Kramatorsk est d’importance capitale pour les troupes occupant Debaltsevo. Elle permet l’approvisionnement et aussi l’évacuation des blessés. Mais elle est maintenant sous le ferme contrôle des séparatistes, qui sont parvenu à prendre l’avant-poste de Logvinovo presque par surprise. Juste là, les séparatistes pouvaient tirer sur les véhicules empruntant cette route, mais il semble qu’ils en contrôlent maintenant un tronçon significatif.
[Prise de contrôle de la route d’accès à Debaltsevo par les séparatistes]
Des informations qui restent à confirmer indiquent que, sur les 7 à 8 000 soldats encerclés à Debaltsevo, environ 2200 seraient des soldats de l’OTAN, principalement des Américains, des Britanniques, des Français, des Belges, des Polonais, et en nombre inférieur des Israéliens et des Croates. Cette information est évidemment très lourde de conséquences, puisqu’il ne s’agit plus d’une guerre civile, mais d’un conflit où l’OTAN aide (clandestinement) l’Ukraine à génocider et agresser une partie de l’Ukraine. Cette information est cohérente avec les intercessions radio faites par les séparatistes, qui ont annoncé au moins quatre langues étrangères : l’anglais, le français, le polonais et le flamand. Des habitants rapportent la présence de tombes collectives, avec des soldats enterrés à la va-vite et aussi des soldats noirs, partiellement brûlés pour qu’on ne puisse pas reconnaître qu’ils sont noirs.
[Tombes collectives avec des soldats noirs]
La dégradation sévère de la situation pour les troupes ukraino-otaniennes explique sans doute l’agitation politico-médiatique actuelle.
[Le chaudron de Debaltsevo le 09 février 2015]
Commençons par une autre fable, selon laquelle les USA voudraient armer l’Ukraine plus et mieux, mais n’ont pas encore pris la décision de le faire. Il semble que depuis le 5 février (au moins?) des avions de l’OTAN atterrissent toutes les nuits à Kharkov. Cela explique sans doute que des équipages de sabotage soient en train de détruire un certain nombre d’aéroports. Le matin du 10 février, l’aéroport (militaire) de Kramatorsk entre Donetsk et Kharkov est en feu et a subi une série de bombardements, et des combats ont atteint cette ville, où se trouve l’un des postes de commandement ukraino-otanien. Les séparatistes sont donc en mesure de frapper au-delà du front lui-même.
L’attitude des USA et du pire président de l’histoire des USA, Barack Hussain Obama, est évidemment belliciste. Il est clair que l’oligarchie états-unienne qui est en train de piller et de s’installer en Ukraine ne veut pas lâcher sa proie.
[Le lapsus révélateur de CNN qui parle d’armer les troupes pro-US]
L’attitude de François Hollande et Angela Merkel est moins claire.
[François Hollande découvrant qu’il y a une guerre en Ukraine]
On ne sait pas trop quelle marge de manoeuvre ont réellement François Hollande et Angela Merkel, par rapport à l’engagement de la France et de l’Allemagne dans la guerre ukraino-otanienne contre le Donbass. Il semble que la chancelière allemande soit sur une ligne beaucoup moins belliciste que les USA. En particulier, elle s’oppose (au moins verbalement) à l’escalade militaire et à la livraison (officielle) de munitions, qui de toute façon a, semble-t-il, déjà lieu. On ne sait pas trop ce que pense François Hollande, ou même s’il pense quelque chose. Peut-être a-t-il pris conscience de la dangerosité extrême de la situation.
Il est possible que début 2014 François Hollande et Angela Merkel ne s’attendaient pas à un tel niveau de résistance et même de contre-attaque chez les séparatistes. Ils avaient peut-être suivi les USA en imaginant une victoire plus ou moins facile courant 2014. Mais il apparaît maintenant que l’implication de l’OTAN dans les crimes de guerre en tous genres risque de se révéler au grand jour à Debaltsevo.
Cela explique sans doute une forme de panique diplomatique. Il est étonnant que Vladimir Poutine ait accepté de recevoir François Hollande et Angela Merkel. Implicitement, cela le met en position d’accusé, puisque cela semble valider l’implication de la Russie dans le conflit. Une explication inverse est que Vladimir Poutine aura convoqué François Hollande et Angela Merkel pour les mettre devant leurs responsabilités dans l’escalade. On peut aussi noter qu’il semble impossible de régler ce conflit si les séparatistes ne sont pas à la table des négociations.
Quoi qu’il en soit, la situation a rarement été aussi proche d’une déflagration mondiale très grave.
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !