La ville et la région de Kharkov sont-elles en train de sombrer à leur tour dans la guerre civile ? Le torchon brûle depuis des mois entre le pouvoir central de Kiev issu de la révolution du Maïdan et les autorités régionales et locales de Kharkov. Mais la situation s’est singulièrement radicalisée durant ce mois de septembre.
En effet, une manifestation réunissant 300 activistes a eu lieu dernièrement devant l’administration présidentielle à Kiev pour exiger la dissolution du conseil municipal de Kharkov et la révocation du maire de la ville Guennadi Kernes tandis qu’à Kharkov, les bagarres de rue se multiplient entre citoyens prorusses et européistes. On ne compte plus les détériorations ou destructions de monuments hérités de l’URSS tels que les statues de Lénine (qu’on ne regrettera pas).
Mais ce qui témoigne vraisemblablement le mieux de la dégradation de la situation est l’augmentation du nombre d’actions violentes commises par des militants prorusses contre les intérêts de Kiev. Des attentats (n’ayant tué personne) ont été perpétrés contre des locaux des partis ukrainiens européistes et pro-Maïdan ainsi que contre des sites appartenant au milliardaire juif et grand financier de la révolution et de la Garde nationale Igor Kolomoïski. La presse ukrainienne dénombre trois explosions par semaine depuis le début de septembre. Le 25 septembre, le local d’un candidat député européiste servant également au stockage de matériel à destination de la Garde nationale a été détruit par une roquette. Le même jour, une roquette a été tirée sur un distributeur de billets d’une banque appartenant à Igor Kolomoïski.
Ambiance…
Baudouin Lefranc
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