Deux noms qui font frémir la gauche bien-pensante qui lance sa complainte, attitude classique de ceux qui n’acceptent pas la défaite et prétendent dicter la ligne au gouvernement même s’ils sont rejetés par les citoyens. D’où la plus grande agitation dans le microcosme gauchiste, bavardant sur les présidents des chambres « qui divisent », « passant au crible les dictons et non-dits du passé qui habilleraient Fontana et La Russa tout en noir ».
Pourtant les présidents des Chambres, tout comme en France, dictent tout au plus le moment de la discussion dans l’hémicycle, ce sont les ministres qui opèrent ou non les changements politiques. Fontana et La Russa n’auront pas la mission de décider des lignes politiques qui seront conduites réellement par le gouvernement de Giorgia Meloni.
Cela ne signifie pas qu’ils devront taire leurs positions les plus « inconfortables » et qu’ils ne représentent pas symboliquement une vision bien précise que le nouveau gouvernement entend faire émerger. L’un, Fontana, président de la Chambre des députés, est un défenseur de la vie et de la tradition, l’autre La Russa (peut-être que son patronyme y est pour quelque chose), président du Sénat, n’est pas un anti-Russe patenté, ni un européiste et immigrationiste fervent, tout au contraire.
« Dans son discours, il n’a jamais mentionné la Russie », note effaré le quotidien des radicaux-chics italien La Repubblica. « Il s’est caché derrière les propos du pape François et en a déformé le sens pour s’exprimer ‘’en faveur de la paix‘’ sans faire la distinction entre l’agresseur et l’agressé », s’insurge encore le journal de Scalfari, l’ami athée et progressiste d’El papa argentin, avant d’ajouter l’accusation qui serait censée tuer toute réputation :
« Une exploitation faite par un sympathisant des positions de Mgr Lefebvre, l’évêque ultra-traditionaliste excommunié par le pape Wojtyla. »
Quant à Fontana, la gauche lui taille à lui-aussi un costume sur mesure : il est le représentant « le plus réactionnaire » de La Ligue, qui, horresco referens, n’adhère pas aux fameuses valeurs arc-en-ciel des démocraties européennes et de l’Union Européenne. Avec un tel représentant, l’Italie risque de basculer du côté de la Hongrie de Orban, s’inquiètent la bien-pensance.
Un duo de présidents le plus à droite, disent certains, de l’histoire de la République italienne. De quoi faire enrager la gauche italienne mais aussi européenne qui crie, de manière totalement anachronique, au retour de la peste brune. Propos sans consistance ni importance.
Le basculement que pourrait connaitre l’Italie, si le gouvernement Meloni s’y emploie sans peur et tremblement, sera plutôt un retour bénéfique au bon sens politique, économique et sociétal !
Francesca de Villasmundo
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