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« La FSSPX et Bergoglio, une embrassade contre-nature » selon le journaliste italien Gnocchi

Alessandro Gnocchi est un journaliste et écrivain catholique italien, de sensibilité traditionnelle, ami de feu le grand écrivain Eugenio Corti. Diplômé en philosophie, ancien journaliste à Il Giornale, il est particulièrement préoccupé par la crise de l’Église et dénonce fermement, à travers des livres, des articles, des conférences, la révolution tout azimut du pape François. Il connait bien les arcanes du Vatican !

Il a publié le 16 janvier dernier sur le site Riscossa Cristiana, en réponse à une lettre reçue lui demandant son avis par rapport à un possible accord entre la FSSPX et Rome et la destitution de l’abbé Petrucci de sa charge du Supérieur de District italien de la Fraternité, une intéressante tribune dont voici ci-dessous quelques extraits traduits. A l’heure où « il ne semble plus manquer qu’un “tampon” pour conclure un accord », cette fine analyse sur ce rapprochement portée par un catholique en-dehors de la Fraternité mais soucieux de la survie de la foi catholique, qui va à la messe en « rite extraordinaire » dans sa ville de Bergame, a le mérite d’être claire, nette, sans fioriture ni illusion sur les conséquences.

« Bien que la FSSPX soit, mais surtout était, une étape importante dans la vie de la Tradition et donc de l’Église, le fait que ses autorités décident de se jeter entre les mains de Bergoglio (le fait de nommer le pape par son nom de famille est courant en Italie, sans connotation péjorative, ndlr) et de l’église anti-christ que l’évêque de Rome représente ne m’intéresse pas beaucoup. (…)

Je me limiterai à dire que ce serait une embrassade contre-nature entre ceux qui ont fait de la défense de la foi catholique leur propre raison de vivre et celui qui, en revanche, voit sa mission dans la destruction de la foi catholique. En entrant en grande pompe dans la néo-église bergoglienne, les héritiers de Mgr Marcel Lefebvre porteraient en procession l’intégrité de la foi dans un lieu où elle n’intéresse personne, et l’exposeraient ainsi à n’être qu’une insignifiante exhibition de dentelles et frou-frou, bonne pour traditionalistes passifs. (…) »

Alessandro Gnocchi rappelle à la destinatrice de sa réponse une règle d’espérance catholique. Même si les autorités de la Fraternité devaient

« se jeter dans les bras de Bergoglio, les conditions pour que toutes les âmes se sauvent, explique-t-il sagement, ne changent pas.» « J’entends déjà, écrit-il, le chœur des orphelins abandonnés à leur destin et des nombreux « fidèles de la Tradition » laissés dans la désorientation. Si ces fidèles de la Tradition restent simplement des fidèles catholiques ils sauront très bien quoi faire dans une telle situation. Et, surtout, ils se fieront à la Providence qui en son temps a suscité un Mgr Lefebvre et qui peut très bien le faire encore. Mais il faut prier et se fier au Seigneur. »

Sans s‘étendre sur les raisons de la destitution de Don Petrucci qu’il ne connaît pas, il avoue en revanche avoir été frappé par le ton froid et ingrat du communiqué annonçant cette destitution. Il note qu’étonnement aucun remerciement ni souhait pour le futur ne sont adressés à l’abbé italien :

« Évidemment, écrit-il ironiquement, la miséricorde bergoglienne est si virulente qu’il suffit d’une visite à la Maison Sainte-Marthe pour en être infecté. Croyez-moi, j’ai eu de la peine pour qui l’a écrit et pitié pour les prêtres qui ont dû le lire à toutes les messes. »

Francesca de Villasmundo

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