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La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X s’exprime sur le dossier de la disparition d’Emanuela Orlandi

Pietro Orlandi, le frère d'Emanuela, avril 2023
« Je n’accuse pas Wojtyla, j’ai été instrumentalisé ». 15 avril 2023

Dans un communiqué mesuré et factuel, publié hier dans nos colonnes, Mgr Carlo Maria Viganò faisait le point sur le dossier d’Emanuela Orlandi suite aux nouvelles déclarations fracassantes de Pietro Orlandi, le frère d’Emanuela, cette jeune fille d’un employé de la Préfecture de la Maison Pontificale mystérieusement disparue le 22 juin 1983.

Aujourd’hui, nous relayons le point de vue de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X qui s’est exprimée sur le sujet dans un article intitulé « Rome : tempête après les déclarations du frère d’Emmanuela Orlandi ».

Laura Sgrò, l’avocate du frère d’Emanuela Orlandi, a tenté de calmer le jeu par un communiqué diffusé le 14 avril 2023, suite à la tempête médiatique provoquée par les déclarations de Pietro Orlandi laissant entendre que Jean-Paul II aurait pu jouer un rôle direct dans la disparition de sa sœur au centre de Rome il y a près de 40 ans, le 22 juin 1983.

Le promoteur de justice du Saint-Siège, Alessandro Diddi, a décidé de rouvrir cette affaire au mois de janvier. Il a entendu Pietro Orlandi pendant huit heures le 11 avril dernier. Le soir même, le frère de la disparue a fait des déclarations fracassantes à la télévision qui ont provoqué la stupeur.

M. Orlandi a cité le témoignage d’un mafieux, déposé au parquet du Vatican, dans lequel seraient évoquées des sorties nocturnes de Jean-Paul II avec deux monsignori polonais, ajoutant que le pape « n’allait certainement pas bénir les maisons » selon lui. Une façon d’insinuer beaucoup de choses…

Le cardinal polonais Stanislaw Dziwisz, archevêque émérite de Cracovie et ancien secrétaire de Jean-Paul II, a vivement réagi, dénonçant « des accusations décousues, fausses du début à la fin, irréalistes, risibles si elles n’étaient pas elles-mêmes tragiques, voire criminelles ».

Le Saint-Siège a réagi le 14 avril par un article du directeur éditorial des Médias du Vatican, Andrea Tornielli, diffusé par Vatican News. Il dénonce dans ces accusations « une folie ». Ajoutant : « il est indigne d’un pays civilisé de traiter ainsi une personne, vivante ou morte, qu’elle soit clerc ou laïque, pape, ouvrier métallurgiste ou jeune chômeur ».

M. Tornielli reconnaît qu’une enquête sur la disparition d’Emanuela est légitime mais, ajoute-t-il, « personne ne mérite d’être vilipendé de la sorte, sans même une once de preuve, sur la base des “rumeurs” d’un inconnu du monde criminel ou d’un commentaire anonyme sordide diffusé en direct à la télévision ».

L’avocate de Pietro Orlandi cherche l’apaisement

« Je regrette que certains aient extrapolé quelques phrases en manipulant l’ensemble de ses déclarations », a réagi l’avocate Laura Sgrò, présente sur le plateau de télévision lors de ces révélations. Elle remarque que, parmi ceux qui accusent son client, figurent des personnalités qui ont « évité une confrontation avec lui », malgré de nombreuses demandes d’entretien de sa part.

« La recherche de la vérité est un acte de courage, et le Saint-Père a montré qu’il voulait poursuivre ce chemin avec force », insiste Laura Sgrò, avocate très médiatique qui connaît bien les arcanes du Vatican, puisqu’elle est agréée auprès de la Rote romaine, de la Cour d’appel de l’Etat de la Cité du Vatican et du Bureau du travail du Siège apostolique.

Un second sujet de crispation

Samedi matin, les médias du Vatican ont publié un article assurant que l’avocate et son client « refusent de donner des noms » pour étayer les allégations portées à l’encontre de Jean-Paul II. Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, a même assuré que Laura Sgrò avait gardé le silence en invoquant « le secret professionnel ».

L’avocate a répliqué en assurant qu’une liste de 28 noms avait été donnée par son client au promoteur le 11 avril et que Pietro Orlandi restait « pleinement disponible » pour fournir d’autres éléments.

Cette nouvelle enquête sur la disparition de la jeune fille risque de n’être pas de tout repos pour le promoteur de justice qui est déjà engagé sur le front du « procès du siècle » ou « affaire de l’immeuble londonien ».

Source : fsspx.news

Christian Lassale

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