Le 15 janvier dernier je vous faisais part de la courageuse décision de la Fraternité de la Transfiguration de refuser de participer au jubilé de la pseudo miséricorde lancée par le pape François pour fêter en grande pompe le cinquantième anniversaire de la clôture du funeste Concile Vatican II : Jubilé de la miséricorde : un NON franc et massif de la Fraternité de la Transfiguration de Mérigny !
Ce refus, intervenant après ceux de nombreux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X – dont celui de l’abbé Patrick de La Rocque dans un sermon resté célèbre – a été unanimement salué par les fidèles de la tradition.
Certains cependant ont craint de se priver du bénéfice des indulgences et ont interrogé la Fraternité de la Transfiguration.
Voici leur réponse parue dans La Simandre (1) de février 2016 :
« OUI ENCORE : aux indulgences. Un de nos lecteurs nous a demandé : « Ne croyez-vous pas qu’en ne participant pas à l’année de la miséricorde, vous privez vos fidèles du gain des indulgences ? ».
D’abord, qu’est-ce qu’une indulgence ? C’est la remise, devant Dieu, de la peine due pour les péchés, déjà effacés quant à la faute (c’est-à-dire suite à l’absolution), que le fidèle, bien disposé (et à certaines conditions déterminées) reçoit pour lui ou pour les âmes défuntes. Que faut-il alors pour gagner une indulgence ? Etre baptisé, non excommunié, en état de grâce, avoir l’intention de la gagner et accomplir les œuvres prescrites à cette fin.
Pour gagner une indulgence plénière, c’est-à-dire bénéficier de la remise totale des dettes dues aux péchés, il faut être en état de grâce ; refuser toute attache au péché (même véniel) ; accomplir l’œuvre prescrite dans le temps prescrit ; recourir à la confession sacramentelle dans les 8 jours avant ou 8 jours après l’œuvre prescrite ; avoir communié le jour même et prier aux grandesintentions du Souverain Pontife, qui ne sont pas ses intentions personnelles, mais les grandes intentions de la papauté.
Avec ces conditions, on peut alors gagner une indulgence plénière le jour de la consécration d’une famille au Sacré-Cœur, le jour de la consécration du genre humain au Christ-Roi (le dernier dimanche d’octobre) ; en recevant pieusement la bénédiction pontificale « Urbi et Orbi » ; lors de la visite du Saint Sacrement pendant au moins une demi-heure ; le Jeudi Saint au cours de la déposition du Saint-Sacrement à l’issue de la Messe « In Cena Domini » ; en participant pieusement à la procession du Saint-Sacrement ; le Vendredi Saint en participant à l’adoration de la Croix ; en accomplissant pieusement l’exercice du Chemin de la Croix ; en suivant pendant au moins 3 jours des exercices spirituels ; en assistant à la première Messe d’un prêtre ou à la Messe du 25e, 50e, 60e, 70e anniversaire de l’ordination d’un prêtre ; en renouvelant les promesses de son baptême à la Veillée pascale ; en effectuant une lecture spirituelle de la Sainte Écriture pendant une demi-heure heure ; le jour des morts et du 1er au 8 novembre, etc.
En toute objectivité, un fidèle catholique qui a le souci de gagner des indulgences tout au long de l’année, ne sera donc aucunement privé de grâces s’il n’observe pas l’année de la pseudo-miséricorde, qui est celle du jubilé du 50e anniversaire de la fin du Concile Vatican II. »
Nul doute que d’autres congrégations religieuses de la tradition feront aussi, bientôt, part de leur opposition à cette nouvelle mascarade romaine lancée sous couvert de miséricorde…
Christian LASSALE
La Simandre : pour s’abonner à cet excellent bulletin écrire à Fraternité de la Transfiguration Maison Saint-Joseph, Le Bois, 36220 Mérigny – France.
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