Le général Delawarde s’interroge à juste titre…
Alors que la dette US continue d’exploser et tangente désormais les 35.000 milliards de dollars pour la dette fédérale et les 100.000 milliards de dollars pour la dette totale, alors que la dédollarisation des échanges internationaux semblent prendre de l’ampleur dans les pays du Sud global (BRICS 10 + alliés/amis), certains pays de l’OTAN, pourtant très endettés eux mêmes, achètent de la dette US pour soutenir le dollar qui perd chaque jour un peu de sa crédibilité.
A ce petit jeu qui n’est pas sans risque, la France a pris sans conteste la tête des pays de l’OTAN pour les douze derniers mois sur les chiffres connus. La France détenait 182,3 milliards de $ de dettes US fin février 2023, Elle en détenait 284 milliards de $ fin février 2024, soit une augmentation de 102 milliards de $ en une seule année.
Aucun État au monde n’a donc fait mieux que la France pour soutenir le dollar et son allié US en rachetant massivement un actif de plus en plus pourri: la dette US libellée en dollars… Alors même que la France est elle même lourdement endettée (dilatée) de plus de 3 000 milliards d’euros! Jamais la France n’avait acheté de la dette US à un rythme aussi rapide.
Rappelons, pour mémoire, que la France ne détenait que 74,4 milliards de $ de dette US à l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir en mai 2017.
Questions :
Quelle mouche a piqué l’exécutif français pour se lancer dans une stratégie d’achat massif et risqué d’un produit aussi toxique que la dette US, alors même que son ministre de l’économie cherche désespérément quelques dizaines de milliards d’euros pour boucler son budget 2024 ?
Nos dirigeants et Mozart(s) de la finance sont-ils tenus par des deals avec les financiers US, deals qui seraient dissimulés au public ?
A quelques encablures des élections européennes, il serait bon d’obtenir des réponses claires à ces questions et de connaître les raisons de ce comportement étrange de la finance française…
Rappelons qui est le général Dominique Delawarde.
Après des périodes d’encadrement d’unités militaires de Légion étrangère (2ème RE et 3ème REI) et de Chasseurs alpins (6ème, 7ème et 11ème BCA), puis d’encadrement d’élèves officiers notamment à Saint Cyr, le Général (2S) Dominique Delawarde fut chef «Situation-Renseignement-Guerre électronique» à l’état major interarmées de planification opérationnelle.
Il a servi plus de 8 ans hors de l’hexagone: aux États Unis, en Amérique du Sud et au Proche Orient dans le cadre de l’ONU, plus d’un an dans les Balkans dans les cadres de l’ONU et de l’OTAN, et plus de six mois au Moyen- Orient (Émirats, Qatar, Koweït).
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