L’appétence de la France pour les grèves a fait le bonheur des humoristes, de Coluche aux Inconnus, en passant par les Nuls (« Grévissimo, jusqu’à 100 % des trains en moins »). A l’heure où la SNCF lance un préavis de grèves longue durée, il est intéressant de répondre à la question « lieu commun » : la France est-elle vraiment le terreau fertile à la gréviculture ? Dans l’étude de Hagen Lesch publiée en 2017 (n° 71) par son agence de Cologne, l’Institut der deutschen Wirtschaft établit le nombre de jour de travail perdus sur la période par tranche de 1000 employés.
Pour la période 2007-2016 – entre parenthèse, l’évolution par rapport à la période 2000-2007 – nous avons :
- France : 123 jours (+30)
- Danemark : 118 jours (-39)
- Canada : 87 jours
- Belgique : 79 jours (+32)
- Espagne : 59 jours (-70)
- Norvège : 54 jours (-4)
- Finlande : 40 jours (-24)
- Irlande : 30 jours (-13)
- Royaume-Uni : 24 jours (0)
- Portugal : 17 jours (-8)
- Malte : 16 jours
- Australie : 14 jours
- Nouvelle-Zélande : 9 jours
- Pays-Bas : 8 jours (0)
- Allemagne : 7 jours (+3)
- Etats-Unis : 6 jours (-24)
- Suède : 5 jours (-13)
- Pologne : 5 jours (0)
- Hongrie : 5 jours
- Autriche : 2 jours (+1)
- Suisse : 1 jour (-2)
- Slovaquie : aucune grève
- Japon : aucune grève
Pour l’Italie, seuls les chiffres de la période 2000-2007 sont disponibles, soit 75 jours.
Hristo XIEP
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