C’est sous le pseudonyme de Jakin Boor que le Général Franco (1892-1975) a fait paraître une série d’articles sur la franc-maçonnerie dans le journal Arriba à partir de 1946. Ces articles ont ensuite été rassemblés en un livre paru en 1952, toujours sous le même pseudonyme, alors que le Général France était le chef d’Etat de l’Espagne. Ce livre n’avait jamais connu jusqu’ici de traduction française et il faut féliciter les éditions Saint-Remi et leur traducteur François Thouvenin d’avoir entrepris ce travail.
Le secret est l’un des moyens que privilégie la franc-maçonnerie pour parvenir à ses fins. Il ne fallait pas lui faciliter la tâche alors que l’Europe sortait à peine de la guerre et que les forces occultes se précipitaient immédiatement pour profiter de la mise en place de l’ONU pour tenter d’affaiblir l’Espagne catholique. C’est pourquoi le Général Franco a tenu à consacrer du temps à démasquer la franc-maçonnerie et ses manigances. Le Caudillo a rappelé que c’est la franc-maçonnerie qui obtint l’expulsion des jésuites, l’un des faits ayant nui le plus au continent américain, c’est la franc-maçonnerie qui a apporté la guerre dans les colonies et qui a fait du dix-neuvième siècle un interminable chapelet de révolutions et de conflits civils, c’est la franc-maçonnerie qui fournit à l’Angleterre la possibilité de mettre en œuvre le démembrement de l’empire hispanique lui faisant de l’ombre. L’Espagne a su, à partir de 1936, extirper de son sol le cancer maçonnique dont elle était rongée, mettant en exergue la trahison des loges espagnoles sous les ordres des super-Etats maçonniques. Dès 1946, l’Espagne fut donc en butte aux fureurs de la secte maçonnique dans le cadre de machinations étrangères que raconte Franco.
Ce livre souligne aussi comment la franc-maçonnerie est majoritaire en Angleterre alors qu’elle reste marginale – mais puissante – sur le continent européen. En Angleterre, la franc-maçonnerie recouvre tout l’éventail social, du Roi à l’ouvrier, en passant par les aristocrates, les commerçants et l’intelligentsia, et comme ses membres appartiennent à l’église protestante, elle se présente sous des apparences chrétiennes, utilisant des pasteurs anglicans pour fomenter des complots. Voilà pourquoi, explique Franco, on ne peut juger les loges anglaises selon les mêmes critères que la maçonnerie continentale.
Le Général Franco évoque également les crimes maçonniques restés impunis car bénéficiant du traitement de magistrats francs-maçons, ainsi que l’influence maçonnique dans le secteur des médias. Et le Général insiste sur le fait que l’Eglise catholique, dans son infinie sagesse, condamne la franc-maçonnerie sans distinction de rite et excommunie tous ses adhérents, mettant ainsi en garde contre le risque de se laisser séduire par des apparences extérieures, notamment présentées comme philanthropiques, alors qu’on ne peut être à la fois catholique et franc-maçon. Le Général Franco met en lumière à de multiples reprises la dimension politique éminemment anticatholique de la franc-maçonnerie.
Précisons encore que les éditions Saint-Remi ont apporté à cette publication un grand soin, proposant un ouvrage cartonné et cousu et une impression sur papier ivoire.
La franc-maçonnerie, Général Francisco Franco, éditions Saint-Remi, 303 pages, 25 euros
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