Onze terroristes islamiques se revendiquant de l’Etat islamique ont été abattus dimanche dans la république russe de Kabardino-Balkarie située dans le Caucase du Nord, a annoncé une source au sein des forces de l’ordre locales. Selon la source, les terroristes éliminés avaient récemment prêté allégeance à l’Etat islamique. En juin 2015, les terroristes islamiques opérant dans le Caucase russe ont prêté allégeance à l’Etat islamique via une vidéo publiée en ligne. L’ « Emirat du Caucase » a notamment témoigné « de ce que tous les combattants du Caucase, de Tchétchénie, de Daguestan, d’Ingouchie et de Kabardino-Balkarie étaient unis dans cette décision ». En novembre 2014, les terroristes de Daech ont mis en ligne une vidéo dans laquelle ils menaçaient d’étendre leur « califat » autoproclamé dans plusieurs régions syriennes et irakiennes ainsi que dans le Caucase russe. Ci-dessus photo d’Abou Omar Al-Chichani, commandant tchétchène qui combat en Syrie. Les Tchétchènes se reconnaissent souvent à leurs cheveux et barbes très roux,. Les ennemis les plus redoutables de la coalition syro-russe en Syrie sont des Tchétchènes et autres caucasiens russes (ou d’ex-républiques soviétiques du Caucase) radicalisés. Selon Vladimir Poutine ils seraient entre 5 000 et 7 000.
Parmi ces volontaires étrangers, le nombre de djihadistes russophones a fait un véritable bond ces deux dernières années. Les spécialistes les chiffrent à environ 2.000 en Syrie, parfois 5.000, rapporte l’agence Interfax – contre 200 ou 250 en 2013. Quel que soit leur nombre réel, des vidéos en russe circulent sur la djiihadosphère, et des forums mettent en ligne des photos de classes russophones destinées aux enfants des djihadistes en Syrie. Témoin de l’importance de cette «clientèle», une plateforme en langue russe (lien en anglais) a été lancée par l’Etat islamique en juin 2015. Furat Media diffuse des vidéos de propagande sur son site internet et anime des comptes Twitter, Facebook et VKontakte.
Les principaux fournisseurs de djihadistes sont le Caucase, resté instable après la deuxième guerre de Tchétchénie, et le Tadjikistan, la plus pauvre des anciennes républiques soviétique Asie centrale. Les Tchétchènes viennent de Russie, du Caucase du Nord, de Géorgie, ou de la diaspora de Turquie et de l’Union européenne. Ils rejoignent l’État islamique (Daech), mais aussi son concurrent le Front al-Nosra (la branche syrienne d’al-Qaïda), Ahrar al-Sham ou autres, en Irak et surtout en Syrie. (Source)
Depuis, l’émirat du Caucase s’est rallié à l’Etat islamique. A noter que de nombreuses familles tchétchènes radicalisées ont obtenu le statut de réfugiés en France. Celles-là mêmes parmi lesquelles se recrutent des djihadistes pour la Syrie. Terreau éventuel pour un futur gouvernement en exil dressé contre le pouvoir russe ? Comme c’est le cas avec les prétendus opposants « modérés » contre Bachar el Assad en Syrie ?
Comme en Afghanistan, en Irak, en Lybie et ailleurs, les islamistes puisent dans les réserves musulmanes pour convertir au wahhabisme (ou salafisme) les futurs combattants islamistes, puisqu’il n’existe pas d’islamiste ou djihadiste qui ne soit pas d’abord musulman. L’islamisme en Tchétchénie a été instrumentalisé contre la Russie par l’Occident, qui dans des campagnes de presse ahurissantes présentait il y a peu encore, leurs amis terroristes comme des victimes, face aux combattants russes présentés comme des terroristes, selon la tactique habituelle de la subversion mondialiste d’inversion des choses.
Jeudi François Hollande va rencontrer Vladimir Poutine dans le cadre de l’intervention française en Syrie, il sera curieux de voir comment les médias qui ont encensé les terroristes tchétchènes lorsqu’ils opéraient en fédération de Russie, durant les deux guerres de Tchétchénie, vont présenter l’affaire…
Emilie Derfresne
emiliedefresne@medias-presse.info
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