Bonjour,
J’ai écrit sur le sujet du sabotage volontaire par la Réserve fédérale de l’économie américaine plusieurs fois dans le passé. En fait, je me suis déjà référé à la Fed en tant que « kamikaze économique ». Je crois toujours que l’étiquette lui colle parfaitement, et les récentes actions de la Fed, je crois, confirment directement mes accusations.
En 2015, lorsque j’ai prédit que les banquiers centraux s’engageraient considérablement dans un programme de hausses constantes des taux d’intérêt et qu’ils commenceraient à réduire les mesures de relance pour le secteur financier américain et plus particulièrement sur les marchés boursiers, presque personne ne voulait l’entendre. L’esprit moutonnier à l’époque était que la Fed passerait inévitablement à des taux d’intérêt négatifs, et que la hausse des taux était tout simplement « impossible ».
De nombreux analystes, même dans le Mouvement de la Liberté, ont rapidement adopté cette théorie sans se poser plus de questions. Pourquoi ? En raison d’une hypothèse fondamentale qui est tout simplement fausse ; l’hypothèse selon laquelle l’objectif de la Réserve fédérale est de maintenir l’économie américaine à tout prix ou tout au moins de maintenir l’illusion que l’économie est stable. Ils supposent que l’économie américaine est indispensable aux globalistes et que le dollar américain est un outil inattaquable dans leur arsenal. Par conséquent, la Fed ne compromettrait jamais délibérément la structure financière américaine car, sans elle, « ils tuent leur poule aux œufs d’or ».
C’est évidemment une absurdité totale.
Depuis sa création initiale de 1913 à 1916, la Réserve fédérale a été responsable de la perte de 98% du pouvoir d’achat du dollar. Les analystes idiots des médias grand public soutiennent que cette statistique n’est pas aussi mauvaise que cela parce que « les gens ont accumulé des intérêts » sur leur trésorerie pendant que la valeur du dollar diminuait, ce qui, en quelque sorte, contrebalance ou même surpasse les pertes en pouvoir d’achat. Ces gars sont si stupides qu’ils ne réalisent même pas le trou noir sous-jacent de leur propre argument.
Si quelqu’un met son épargne sur un compte ou dans des obligations du Trésor et qu’il a gagné des intérêts dès le moment où la Fed a commencé rapidement à miner la valeur du dollar et ce, jusqu’en 1959, alors oui, il a pu compenser cette perte en recueillant des intérêts. Cependant, cet argument, de façon insensée, oublie de prendre en compte les millions de personnes qui sont nées longtemps après que la Fed a commencé son programme de dévaluation. Qu’en est-il des « épargnants » nés en 1980 ou en 1990 ? Ils n’ont pas eu la possibilité de percevoir des intérêts pour compenser les pertes déjà créées par la Fed. Ils sont nés dans une économie où la sauvegarde du pouvoir d’achat est intrinsèquement plus difficile parce qu’une personne doit travailler beaucoup plus fort pour économiser la même quantité de capital que ses parents, sans oublier d’acheter les mêmes objets dont jouissaient ses parents, comme une maison ou une voiture.
Au fil des décennies, la Fed a rendu presque impossible pour les ménages de soutenir une famille avec un seul salaire. Aujourd’hui, les hommes et les femmes qui devraient être en train d’amorcer leur carrière et de commencer leur vie de famille sont pour la première fois en 130 ans plus susceptibles de devoir vivre à la maison avec leurs parents que tout autre arrangement de vie.
Les gens sont plus susceptibles de vivre avec leurs parents maintenant qu’à l’époque où les jeunes voulaient rester proches d’eux pour s’en occuper. C’est-à-dire que la plupart des jeunes sont bloqués à la maison parce qu’ils ne peuvent pas se permettre de faire autre chose, non pas parce qu’ils veulent nécessairement être là.
Ceci est presque entièrement un symptôme de la dévaluation de la monnaie et de son potentiel d’achat par la banque centrale. La dégradation du niveau de salaire des Américains depuis que la planche à billet de la Fed a commencé à tuer le billet vert est aussi claire que le jour.
La Fed est également responsable de presque tous les principaux ralentissements économiques depuis sa création. Comme je l’ai noté dans le passé, Ben Bernanke a ouvertement admis que la Fed était la cause fondamentale du carnage économique prolongé pendant la Grande Dépression le 8 novembre 2002, dans un discours prononcé lors d’une conférence en l’honneur à Milton Friedman … à l’occasion de son 90e anniversaire :
« En bref, selon Friedman et Schwartz, en raison des changements institutionnels et des doctrines erronées, les paniques bancaires de la Grande Contraction ont été beaucoup plus sévères et répandues qu’elles ne l’auraient été normalement lors d’un ralentissement.
Permettez-moi de terminer mon discours en abusant légèrement de mon statut de représentant officiel de la Réserve fédérale. Je voudrais dire à Milton et Anna, en ce qui concerne la Grande Dépression. Vous avez raison, nous l’avons fait. Nous en sommes vraiment désolés. Mais grâce à vous, nous ne le referons pas. »
Bernanke se réfère en partie au programme de la Fed de relever les taux d’intérêt lors d’un ralentissement économique, ce qui avait exacerbé la situation au début des années 1930 et rendu le système très instable. Il ment quand il dit que la Fed « ne le referait pas » ; Ils sont juste en train de le faire en ce moment même.
La Fed a été l’instigatrice derrière la bulle de crédit et des dérivés qui a provoqué le crash en 2008, un crash qui a causé des conditions semblables à la dépression en Amérique dont nous subissons encore aujourd’hui les conséquences. Grâce à des taux d’intérêt artificiellement faibles et en partenariat avec des secteurs de gouvernement, les normes de prêt ont fortement incité les gens à s’endetter et un piège à dette massif a été créé. L’ancien président de la Fed, Alan Greenspan, a admis publiquement dans une interview que la banque centrale savait qu’une bulle irrationnelle s’était formée, mais il prétend qu’ils ont supposé que les facteurs négatifs « seraient nettoyés ».
Encore une fois, un président de la Fed admet qu’ils connaissaient l’existence d’une crise financière majeure ou la causaient. Nous avons donc deux conclusions possibles : ils étaient trop stupides pour prendre la parole et intervenir, ou ils voulaient que ces catastrophes se produisent.
Aujourd’hui, nous sommes confrontés à deux autres catastrophes de bulles en formation conçues par la Fed : la bulle du marché boursier et la bulle du dollar et des bons du Trésor.
La bulle boursière est plutôt évidente et ouvertement admise à ce stade. En tant qu’ancien chef de la succursale de la Réserve fédérale de Dallas, Richard Fisher, a admis dans une interview à CNBC, que la banque centrale des États-Unis en particulier a fait des affaires en manipulant le marché boursier à la hausse depuis 2009 :
« Ce que la Fed a fait – et je faisais partie de ce groupe – est que nous sommes confrontés à un énorme rallye boursier depuis 2009.
C’est ce que j’appelle le ‘facteur inversé Whimpy’ – donne moi deux hamburgers aujourd’hui pour un demain. »
Fisher a poursuivi son discours sur sa vision très réservée du danger imminent :
« J’avais prévenu mes collègues, ne soyez pas surpris si nous avons une correction de 10% à 20% à un moment donné … Tout le monde avec qui vous parlez … a averti que ces marchés sont trop chers. [En référence aux hausses des taux d’intérêt] . »
La Fed a « mis en avant » l’incroyable rallye du marché haussier à travers diverses méthodes, mais l’un des outils essentiels était l’utilisation des crédits à taux d’intérêt proche de zéro de la banque centrale, que les corporations du monde entier exploitaient depuis l’accident de 2008 pour financer des rachats d’actions et pour augmenter la valeur des marchés boursiers. Comme l’a souligné Edward Swanson, auteur d’une étude de Texas A & M sur les rachats d’actions utilisés pour compenser les fondamentaux médiocres :
« Nous ne pouvons pas dire avec certitude ce qui se serait passé sans ces rachats, mais il semble vraisemblable que les marchés auraient continué à baisser en raison de la baisse des fondamentaux … ces rachats semblent maintenir le prix des actions à un haut niveau. »
Dans le cadre de l’audit autour du mécanisme TARP initial, une vérification qui a été limitée et ne s’est jamais répétée, il a été révélé que les corporations avaient absorbé des milliards de prêts au jour le jour de la Fed. C’est à ce moment-là que les rachats d’actions sont devenus la méthode de « promotion » pour soutenir artificiellement les valeurs des actions.
Le problème est que, comme ils l’ont fait au début de la Grande Dépression, la banque centrale relève de nouveau les taux d’intérêt dans une économie en déclin. Cela signifie que tous ces prêts sans frais utilisés par les entreprises pour racheter leurs propres actions vont maintenant avoir un prix réel. Un taux d’intérêt de 1% pourrait ne pas sembler beaucoup pour quelqu’un qui emprunte 1000 dollars, mais qu’en est-il pour quelqu’un qui emprunte 1000 milliards de dollars ? Oui, emprunter à n’importe quel taux d’intérêt devient impossible lorsque vous avez besoin de beaucoup de capital pour soutenir votre action. Les prêts doivent être gratuits, sinon, il n’y aura pas de prêt.
Ainsi, nous devons nous poser une autre question : la Fed est-elle vraiment ignorante pour ne pas savoir que la hausse des taux va tuer les marchés boursiers ? Ils admettent ouvertement qu’ils savaient ce qu’ils faisaient lorsqu’ils les gonflaient, alors il me semble qu’ils savent quelles conséquences cela aura sur ces marchés. Par conséquent, s’ils ont délibérément conçu le rallye des marchés avec des taux d’intérêt bas, il est logique de penser qu’ils sont délibérément en train de provoquer un accident sur les marchés en utilisant des taux d’intérêt plus élevés.
Les économistes des médias et les « experts » en investissement semblent plutôt déconcertés par l’exubérance de la Réserve fédérale sur les hausses des taux. Beaucoup ont supposé que Janet Yellen voudrait revenir en arrière sur son programme de hausse en raison du nombre considérable de données négatives sur notre structure financière publiées au cours des six derniers mois. Yellen a fait le contraire. En fait, les fonctionnaires de la Fed déclarent maintenant que les actions et autres actifs semblent être « surévalués » et que les marchés sont devenus complaisants. C’est un renversement majeur d’attitude de la banque centrale par rapport à il y a tout juste deux ans. Les données fondamentales ont toujours été négatives depuis le début de la crise du crédit. Alors, qu’est-ce qui a réellement changé ?
Et bien, Donald Trump, le bouc émissaire sacrificiel, est maintenant à la Maison Blanche, et le stimulus de la banque centrale a une durée de péremption. Ils ne peuvent pas soutenir les actions pendant beaucoup plus longtemps même s’ils le voulaient. Les fondamentaux vont toujours rattraper l’illusion de la monnaie facile. Aucune nation dans l’histoire n’a jamais pu imprimer son chemin vers la prospérité ou même vers une sortie de crise. Le temps est maintenant venu pour la Fed de tirer la prise et de laisser le blâme de ce tournant à ses ennemis mortels – les conservateurs et les champions de la souveraineté. Elle va ignorer la réalité financière et continuer les hausses. C’est garanti.
Dans le Mouvement de la Liberté, l’idée majeure fausse est que la Fed essaie de « prévenir » le prochain crash en augmentant les taux d’intérêt afin qu’ils soient prêts à de nouveaux stimuli. Il n’y a pas de solution dans cette hausse. La Fed n’a aucun intérêt à épargner les marchés boursiers ou l’économie. Encore une fois, la Fed a augmenté les taux avant le déclin financier (pendant la Grande dépression), et le résultat a été une crise prolongée. Ils savent exactement ce qu’ils font.
Qu’est-ce que la Fed gagne de ce sabotage ? La centralisation totale. Par exemple, avant la Grande Dépression, il y avait des milliers de petites banques privées et localisées en Amérique. Après la Grande Dépression, la plupart de ces banques ont été détruites ou absorbées par des conglomérats bancaires de l’élite financière. La banque aux États-Unis est immédiatement devenue un monopole entièrement centralisé par les plus grandes banques. En une seule décennie, ils ont pu éliminer toute compétition et redondance locale, ce qui a rendu les communautés totalement redevables à leur système de crédit.
Le crash de 2008 a permis aux élites bancaires d’introduire de vastes mesures de relance nécessitant une création incalculable d’argent. Plutôt que de sauver les États-Unis de la crise, ils ont élargi la crise au point que cela menacera bientôt le statut de réserve mondiale de notre monnaie. En particulier, la Fed a placé les États-Unis sur une trajectoire non seulement de dépression financière, mais pour une calamité complète qui inclura une dévaluation considérable (encore une fois) de la valeur de notre monnaie, qui va entraîner une inflation extrême des prix des ressources de base.
La prochaine phase de cet effondrement comprendra la fin du dollar tel que nous le connaissons, ouvrant la voie à un nouveau système monétaire mondial qui utilisera le panier des DTS du FMI comme base. Ce plan est ouvertement admis dans le magazine des élites The Economist, dans un article intitulé Préparez-vous pour une monnaie mondiale d’ici 2018.
Il est important de comprendre ce qu’est la Fed : la Fed est une arme. C’est une arme utilisée par les globalistes pour détruire le système américain à un moment donné afin d’ouvrir la voie à une nouvelle économie mondiale unifiée contrôlée par une seule entité managériale (probablement le FMI ou la BRI). C’est le but de la Fed. La banque centrale n’est pas là pour sauver les États-Unis d’une crise, elle est là pour s’assurer que les États-Unis tombent d’une manière particulière – une démolition contrôlée de notre structure financière.
Brandon Smith
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