Voici le communiqué de la Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe
Il y a un an, s’ouvrait à Strasbourg une nouvelle mandature du Parlement européen. Au lieu des propositions attendues en faveur du respect de toute personne, tant de fois affirmées au cours de la campagne électorale, nous avons assisté au cours de ces 12 mois à une multiplicité d’actes politiques tendant à imposer une vision conflictuelle de la vie, des relations humaines et des relations entre hommes et femmes. On se souvient des rapports Tarabella, Panzeri et Noichl, adoptés sous vive tension pendant ces derniers mois ; début septembre le Parlement européen devra à nouveau examiner deux rapports aux contenus très orientés. Le projet de rapport de Laura Ferrara (ELDD) sur la situation des droits fondamentaux dans l’Union européenne (2013-2014), adopté en commission parlementaire des Libertés civiles, justice et affaires intérieures (LIBE) le 2 juillet : on y trouve encore une fois des revendications idéologiques, au-delà des compétences de l’UE; il s’est heureusement trouvé une majorité de députés pour rejeter un amendement visant à introduire un droit au suicide assisté (AM 379), mais le chemin risque désormais de s’ouvrir aussi pour cette autre atteinte à la dignité de l’homme.
Le rapport sur l’émancipation des jeunes filles par l’éducation dans l’Union européenne (Liliana Rodrigues, S&D), adopté le 16 juin par la Commission des Droits de la Femme (FEMM); relayant à plusieurs reprises la promotion de l’idéologie du genre, ce rapport sort manifestement des compétences de cette commission ; les députés ont rejeté un paragraphe fondé sur la même théorie lors de l’examen en plénière du rapport Panzeri ; pour rester cohérents, ils devraient chercher une alternative à ce rapport. Du côté de la Commission européenne, les déclarations du premier Vice-Président, Frans Timmermans, sont passées presque inaperçues : intervenant au cours d’une soirée organisée par ILGA Europe, lobby européen qui bénéficie étonnamment d’importantes subventions, M. Timmermans a fait plusieurs déclarations révélant une volonté d’imposer une reconnaissance des unions et mariages entre personnes de même sexe aux Etats membres qui n’ont pas encore introduit de telle législation. Et pourtant… 8 Etats membres ont actuellement des constitutions qui définissent le mariage comme étant l’union entre un homme et une femme (Bulgarie, Croatie, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Slovaquie). Au service de l’Union et des Etats membres, la Commission ne dispose d’aucun mandat pour leur imposer des changements de leurs coutumes et de leurs constitutions respectives, a fortiori en ce qui concerne la définition de la famille, cellule fondamentale de toute société, fondée sur le mariage entre un homme et une femme. La FAFCE, membre de la plate-forme des droits fondamentaux, suit également avec beaucoup d’attention le processus de sélection du nouveau directeur de l’Agence des Droits fondamentaux de l’UE. Nous dénonçons le fait que – comme l’a révélé l’audition au Parlement – les trois candidats présentés par la Commission au Parlement et au Conseil présentent le même profil idéologique, ce qui met en cause la transparence du processus de sélection, et la nécessaire impartialité de l’Agence, chargée de veiller au respect de la Charte des Droits fondamentaux dans l’UE et les Etats-membres. Tous ces exemples montrent que les priorités de nos institutions communautaires sont trop souvent mal ordonnées : dans le paysage européen d’aujourd’hui, en présence d’une crise économique dont tous les citoyens payent les frais, et devant le spectre d’un hiver démographique dont souffrent déjà nombre d’Etats membres, la famille apparaît comme source de lumière. Noyau primaire de toute relation humaine, société en miniature qui se fait école de solidarité et où chacun apprend la richesse de la complémentarité de l’homme et de la femme, la famille doit être soutenue, promue et protégée. Par sa présence à Bruxelles et Strasbourg, la FAFCE s’efforce de porter auprès des élus et à toutes les institutions communautaires la voix de la majorité silencieuse d’hommes et femmes qui veulent le vrai bien de l’Europe.
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