Lorsque Manuel Valls a joué de toute son influence pour faire interdire le 9 janvier 2014 le spectacle de Dieudonné prévu au Zénith de Nantes, avait-il conscience qu’il ouvrait la voie à une jurisprudence qui permettrait d’interdire non seulement des spectacles mais aussi des meetings politiques ?
Réécouter certains propos de Najat Vallaud Belkacem (vidéo ci-dessous) laissent en effet penser qu’il s’agissait de préparer le terrain à une nouvelle étape destinée à museler les adversaires politiques, du moins ceux qui n’ont pas l’agrément du système.
Il est même question d’une « doctrine Valls« , selon l’expression du belge Olivier Deleuze, président du parti Ecolo et bourgmestre de Watermael-Boitsfort, qui justifiait ainsi son adhésion au principe d’interdire le Congrès de la Dissidence Européenne le 4 mai 2014.
C’est ensuite Eric Piolle, maire (EELV) de Grenoble, qui songeait à interdire le meeting de Jean-Marie Le Pen qui a pu finalement se dérouler ce 7 mai, malgré des incidents provoqués à l’extérieur par des contre-manifestants.
Retour en Belgique, avec le député Laurent Louis (Debout les Belges) dont Yvan Mayeur, bourgmestre (PS) de Bruxelles annonce d’emblée qu’il interdira la manifestation annoncée le 13 mai devant le Palais de Justice de Bruxelles. Au préalable, le même Yvan Mayeur avait interdit le meeting organisé le 3 avril 2014 à Bruxelles par le Vlaams Belang avec Marine Le Pen et Aymeric Chauprade annoncés à l’affiche. Mais cette interdiction avait été cassée par le Conseil d’Etat.
Le fait que les politiciens du pays qui abrite les institutions européennes se réfèrent explicitement à Manuel Valls pour légitimer des mesures d’interdiction de meetings politiques n’est pas anodin.
12-13 dimanche – Najat Vallaud-Belkacem sur la…
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