Le 19 août, descendant à l’épicerie du quartier pour chercher le liquide à base de houblon brassé qu’elle ingurgite quotidiennement, dame Stern bouscule par mégarde un homme symbole du passé colonial de la ville. Elle s’excuse, il s’excuse. Rien à signaler. Cependant, d’autres comparses déboulent et encerclent notre étoile, celle-ci n’ayant même pas encore montré son outil de travail, ceci expliquant peut-être les frustrations relatées plus loin, d’autant plus qu’à deux heures du matin, elle était habillée comme pour déambuler à la plage (non, pas en burkini… cache-croupion en toile, tongs et lunettes de soleil, genre starlette en solde chez machin-discount). Le ton monte et les injures fusent. Pour tout dire, on se croirait au stade Vélodrome un jour où l’OM joue mal à domicile, c’est-à-dire 19 matchs par saison environ… Entourée de ses lourds satellites, notre petit soleil refuse donc de mettre ses paroles en harmonie avec ses propos, elle qui voulait « les Françaises aux Africains » comme elle l’avait tagué sur l’immonde fresque sise à Paris. Encore une promesse non-tenue par la gauche… S’en suit alors une comédie bouffonne, aérienne comme une enclume, à la poésie légère comme de la glace au cassoulet. Dame Stern se lance dans une explication dialectique, tentant de faire coïncider ce qu’elle a appris dans les livres et la situation sur le terrain, avec un ton de voix assez proche de celui de ma dernière fille de 6 ans quand elle faisait un gros caprice. En face, c’est l’incompréhension totale et la réponse est une sorte de farandoles de Rabelais des tropiques mâtinés de DSK, où il est suggéré à la donzelle de pratiquer une sorte de « mariage pour tous » familial transgénérationnel à tendance nécrophile. Elle a trouvé plus progressiste qu’elle.
Une fois la farce finie, chacun retourna chez soi, et dame Stern s’autoproclama résistante subliminale au machisme, non sans une certaine tristesse de voir que ses contradicteurs au romantisme du bonobo à la saison des amours n’avaient ni la couleur de peau, ni la religion, ni les idées politiques idoine pour se dire victime de la bête immonde au ventre fécond… Elle relate sa mésaventure sur son site facebook en se voulant porte-drapeau des femmes qui ne lui ont rien demandé en évoquant les 70 victimes de « féminicide » et reçoit les encouragements de ses comparses et de quelques bourdons… et les rires du public. Petit conseil à notre Marguerite ? Le pédantisme bas-bleu, c’est comme une bibliothèque bon marché : tu entasses des encyclopédies tout en haut, jusqu’au jour où la structure cède et tu te prends toute la vérité sur la figure… Adesias Margot, et bienvenue dans la vraie vie.
Hristo XIEP
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