En janvier 2017, le quotidien du soir Le Monde, que personne ne suspectera de pensée incorrecte et islamophobe, écrivait dans un article intitulé « Les réticences du Bangladesh face aux réfugiés rohingyas » : 

« Le Bangladesh est mal à l’aise. Pays à 90 % musulman, il affiche une solidarité des plus tièdes à l’égard des Rohingya musulmans persécutés, renvoyant parfois, au mépris même des lois internationales, des bateaux de réfugiés venus de Birmanie. Avec une population de 160 millions d’habitants et une densité parmi les plus élevées au monde, le « pays des Bengalis » est peu désireux d’accueillir sur son territoire des étrangers qui vont restreindre encore un peu plus son espace vital. […] La première ministre, Sheikh Hasina, a déclaré devant le Parlement le 7 décembre 2016 que son pays « ne peut pas ouvrir ses portes à des vagues de migrants ». Ajoutant cependant que, pour des « raisons humanitaires », le Bangladesh était prêt à « aider temporairement » les réfugiés déjà présents. « Les gens d’ici n’aiment pas trop les Rohingya, explique Moinuddin, un journaliste local. Leur présence alimente la prostitution, le trafic de drogues et d’êtres humains. »

Puisque c’est un journal de l’establishment médiatique qui révèle cette réticence du Bengladesh musulman vis-à-vis de leurs coreligionnaires Rohingyas, que les Birmans estiment être des immigrés bengalis illégaux, on veut donc bien le croire.

L’Église birmane affirme également sa réticence vis-à-vis de cette communauté turbulente et agressive :

« Il n’y a pas de tribu ou de race Rohingya, mais des migrants illégaux bengali qui emploient ce mot pour tenter d’obtenir un état séparé, comme les Kachin ou les Karens. Nous devons les aider, charitablement, mais non donner droit aux revendications d’un état séparé. »

Mais ces informations plus exactes, ces appels à porter un regard autre et affranchi de la doxa officielle propagée par l’ONU et la conscience morale universelle sur cette crise des Rohingyas, le pape François ne veut ni les entendre ni les écouter. Si en Birmanie, il a évité de parler des Rohingyas comme l’Église birmane le lui avait demandé, dès qu’il a posé le pied sur le sol du Bengladesh, jeudi 30 novembre, il est sorti de son silence et s’est à nouveau focalisé sur eux, sans pour autant prononcé le terme « Rohingyas », préférant employé la périphrase « réfugiés arrivés en masse par l’État de Rakhine ».

Dès sa première allocution devant le gouvernement, les autorités civiles et le corps diplomatique, il a tout d’abord louer « la générosité » du Bengladesh :

« Au cours des derniers mois, l’esprit de générosité et de solidarité, signes caractéristiques de la société du Bangladesh, a été observé de manière très vive dans son élan humanitaire en faveur des réfugiés arrivés en masse par l’État de Rakhine, leur procurant un abri temporaire et les premières nécessités pour vivre »,

a-t-il affirmé complètement à côté de la réalité. Il a ensuite appelé la communauté internationale à prendre des

« mesures décisives face à cette grave crise ».

Cet après-midi le pape rencontrera certains Rohingyas dans le cadre de la rencontre interreligieuse et œcuménique pour la paix prévue à Dacca, la capitale du Bangladesh.

Obsédé par les « migrants » en général, cet énième discours humanitariste et bien-pensant du pape François en faveur d’un pays musulman et des Rohingyas mahométans qui se sentent ainsi soutenus par la communauté internationale, ne fera qu’alimenter un peu plus l’embrasement de la région et amplifier les exactions islamiques.

Ce qui frappe d’ailleurs dans ce voyage apostolique voué aux « réfugiés », ce n’est pas l’occultation du terme Rohingyas puisque cette ethnie musulmane, dont il oublie les accointances avec le terrorisme islamique et les revendications injustifiées mais impérieuses, est bien au cœur de ses préoccupations, mais l’absence de soutien public aux réfugiés Karen, Karenni et Hachin, peuples birmans majoritairement catholiques, persécutés depuis des décennies par la junte militaire et les bouddhistes, pas aussi pacifiques que des bobos-occidentaux déchristianisés veulent le faire croire.

Mais entre les Karen catholiques et les Rohingya musulmans, le cœur de Jorge Maria Bergoglio ne balance pas : les uns, qui ne sont pas de son troupeau, reçoivent toute son attention officielle pendant que les autres, les brebis romaines, sont voués à l’oubli médiatique…

Francesca de Villasmundo

 

 

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