Reynald Secher, docteur d’Etat de l’Université Paris IV-Sorbonne et lauréat de l’Académie française, est l’auteur de plusieurs dizaines de livres, de bandes dessinées et de documents historiques.

Lorsque le conventionnel Bertrand Barère de Vieuzac, « l’Anacréon de la guillotine » comme le surnomme le conventionnel Charles Alquier, dénonce la Vendée le 1er août 1793, il ne pouvait imaginer que la répression en Vendée se transformerait en système d’anéantissement et d’extermination, deviendrait un laboratoire du totalitarisme et s’imposerait comme la matrice des grands systèmes totalitaires du XXe siècle.

L’insurrection vendéenne n’avait d’autre but que de défendre la foi catholique, refusant les prêtres jureurs imposés par la République. Sans l’avoir voulu, les Vendéens se sont trouvés hors-la-loi. Devant un gouvernement qui confie la résolution du problème au ministère de la guerre, la Vendée n’a d’autre choix que de s’organiser en conséquence, de lever une armée et de nommer des chefs.

Le 1er octobre 1793, la Convention vote une loi qui prescrit l’extermination de tous les brigands sans aucune restriction, c’est-à-dire de tous les habitants de la Vendée. Quant aux moyens, ils sont laissés à la discrétion de Turreau, général en chef de l’armée de l’Ouest, dont le plan est entériné par Lazare Carnot au nom du Comité de salut public. La politique d’anéantissement et d’extermination voulue, réfléchie, va être appliquée systématiquement et sans répit jusqu’à la chute de Robespierre.

Il fallut attendre deux siècles pour qu’enfin l’université s’intéresse à la nature de cette répression et confie à Reynald Secher cette recherche.

Ce travail a démontré, documents à l’appui, que la Vendée correspondait à un système proto-industriel légal d’anéantissement et d’extermination d’une partie du peuple de France non pas en raison de ce qu’elle faisait  mais de ce qu’elle était. Il y eut bien un génocide vendéen, comme le prouve ce livre.

La désinformation autour des guerres de Vendée et du génocide vendéen, Reynald Secher, éditions Atelier Fol’fer, 100 pages, 16 euros

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