« Une audience de cinq jours aura lieu en février, probablement à partir du 24 », a déclaré un porte-parole du parquet. Entre-temps, une audience aura lieu fin octobre pour décider entre autres quel tribunal étudiera la demande américaine.
Le ministre britannique de l’Intérieur, Sajid Javid, a signé le 12 juin la demande d’extradition du fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis. Une décision qui doit être soumise à la justice avant d’être appliquée ou pas par les autorités. Et si « c’est maintenant aux tribunaux de décider » a souligné Javid, il appartiendra toutefois en définitive au ministère de l’Intérieur britannique d’appliquer ou pas la décision de justice.
Vendredi, l’Australien de 47 ans a comparu par visioconférence depuis la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud-est de Londres, et dit craindre de passer le restant de ses jours en prison s’il est extradé vers les États-Unis. « 175 ans de ma vie sont en jeu », a-t-il déclaré, en référence au cumul des peines encourues pour les différents chefs d’inculpation qui le visent, et dont il a dénoncé la nature en soulignant que WikiLeaks n’était « rien d’autre qu’un éditeur ».
La lecture « de l’acte d’accusation est très révélatrice de la nature de toute cette affaire », a estimé mardi le rédacteur en chef de WikiLeaks, Kristinn Hrafnsson, soulignant que la législation anti-espionnage invoquée par la justice américaine était un « cadre juridique archaïque » qui « n’a jamais été utilisé contre un éditeur et un journaliste auparavant ». Pour lui, cette affaire constitue un « moment décisif pour la préservation du journalisme. Pour la liberté de la presse ».
Francesca de Villasmundo
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