Selon nos informations, l’ex-vicaire général du diocèse de Cahors, Florent Millet, aussi curé de Rocamadour, parti dans une relative discrétion en juillet 2022 pour s’occuper de son sanctuaire, a fait l’objet en mars 2022 d’une peine canonique – non appliquée – qui lui interdit l’accompagnement spirituels de groupes ou de fidèles, suite à plusieurs signalements pour des questions, lors d’accompagnements spirituels, très indiscrètes sur l’intimité, notamment sexuelle, des personnes accompagnées – notamment plusieurs mineurs, mais aussi des majeurs.
Par ailleurs, devant l’incapacité de l’évêque de Cahors, Mgr Camiade, à prendre les mesures appropriées, Mgr de Kerimel, évêque de Toulouse, a fait un signalement à la congrégation de la Doctrine pour la Foi, et une plainte au nouveau tribunal national pénal canonique a été déposée il y a deux semaines. L’avocat ecclésiastique a pointé plusieurs delicta graviora.
Il s’agit du deuxième recteur de Rocamadour à se trouver en difficulté pour des raisons canoniques – une illustration poignante de la crise de l’Eglise de France. En 2019, l’évêque de Cahors, Mgr Camiade, avait demandé au curé de la cathédrale de Cahors et ex-recteur de Rocamadour, Ronan de Gouvello, de se retirer peu avant Pâques pour des raisons canoniques graves. Le procès canonique a été retardé par le Covid – mais aussi d’autres interventions et pressions de toutes nature – y compris d‘artisans du bâtiment censés être, pourtant, très éloignés des affaires internes de l’Eglise, au point de susciter quelques explications dans le trombinoscope des évêques de Golias, en 2023 :
« Hélas, pour les victimes d’abord, pour Laurent Camiade ensuite, Ronan de Gouvello s’avère être « un grand prédateur sexuel de femmes dont le procès ne peut pas être évité par son évêque malgré les protections politiques françaises et religieuses romaines». Il suffit de lire l’article hallucinant qu’ActuLot lui consacra et qui brille par son… incapacité à expliquer l’affaire (à moins que l’on ait justement demandé à la rédaction de ne pas trop l’expliquer ?)« .
Il serait question, désormais, de le reverser discrètement au diocèse des Armées qui a déjà accueilli, par le passé, des clercs qu’on a voulu soustraire aux sanctions canoniques, voire pénales, qui auraient pu les viser, l’ex-évêque de Strasbourg Mgr Ravel, en poste à la tête de ce diocèse, signale un de ces cas lors de son audition devant la CIASE (page 2) – une réputation dont le diocèse aux armées essaie pourtant de se débarrasser, en mettant sur la touche, peu à peu, les clercs concernés.
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