La Cour des Comptes vient de publier un rapport sur la Banque de France, portant sur les exercices 2011 à 2017. Cette institution bancaire, dont le capital appartient à l’Etat, s’est lancée depuis une dizaine d’années dans le mécénat. La Cour des Comptes rappelle que » ce soutien financier n’est pas toujours en lien avec son histoire ou ses missions « .
Un chapitre intitulé » Une politique de mécénat disparate qui a connu des dérives » trouve sa place dans le rapport émis par la Cour des Comptes sur la Banque de France. La Cour des Comptes y épingle notamment l’achat par la Banque de France d’un tableau signé Rembrandt et appartenant à une branche de la famille Rothschild. En 2015, la Banque de France a conclu l’achat de ce tableau pour la modique somme de 80 millions d’euros.
Mais comme le mécénat bénéficie d’une réduction fiscale à 90%, c’est le fisc qui a perdu dans l’affaire la bagatelle de 72 millions d’euros.
Le rapport de la Cour des Comptes note que » cette budgétisation est en outre susceptible de mettre la Banque de France en difficulté au regard des textes européens qui interdisent le financement des Etats par les banques centrales « .
Car cette affaire, qui a avant tout profité à la famille Rothschild, a tout d’un jeu de passe-passe. Le rapport de la Cour des Comptes souligne d’ailleurs que, dans le compte rendu de la décision du Conseil général de la Banque de France approuvant ce mécénat, le gouverneur de la Banque de France prend bien soin de mentionner que la décision est prise avec l’accord du président de la République François Hollande et de son ministre des Finances Michel Sapin.
A la même époque, le ministre de l’Economie n’était autre qu’un certain Emmanuel Macron, directement issu de la Banque Rotschild.
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