La confiance est le véritable « trait d’union » entre les parents et les enfants. Si nous voulons les élever dans la sécurité affective, si nous espérons recueillir les confidences et questions de nos grands enfants et adolescents, si nous voulons pouvoir les aider de nos conseils lorsqu’ils seront adultes, nous devons dès leur plus jeune âge, développer chez eux, une grande confiance à l’égard de leurs parents. Soyons avant tout, un modèle de confiance en Dieu et en sa divine Providence, cet abandon permet aux enfants de reproduire le même schéma à l’égard de leurs parents de la terre, et surtout de prendre exemple sur eux.

L’enfant dans ses premières années a besoin de l’affection de ses parents, des marques de tendresse de sa maman, des félicitations et encouragements de son papa, afin de grandir dans une ambiance de sécurité affective. Le but est non pas de les « couver », mais de les aider à grandir. Dans ses jeunes années, l’enfant doit sentir l’amour de sa mère et de son père, et cet amour l’aidera à grandir tout autant que les biberons. Dans cette petite bulle affective, le bébé prend de l’assurance et s’ouvre au monde qui s’offre à lui avec courage et enthousiasme. Puis, petit à petit, il apprendra à devenir plus autonome, tout en ayant l’aide et les encouragements de ses parents. Ensuite, il rendra service, et sera encore soutenu, poussé à l’effort et applaudi de ses belles actions par ses parents. L’enfant apprend ainsi à prendre confiance en lui, et fortifiera son admiration pour ses parents qui le punissent pour le mal commis, mais aussi le récompense pour ses bonnes actions. C’est pourquoi, il est si important que les bébés soient à la garde de leur maman, ou du moins soient le plus de temps possible avec elle, afin de créer ce grand climat de sécurité et de réconfort, qui les marquera à vie. Il ne s’agit aucunement de protéger nos enfants de tout, et de ne pas nous en séparer, puisque dans ce cas, c’est surtout la maman qui ne veut pas laisser ses enfants grandir. Nos enfants sont des dons de Dieu, et ne nous appartiennent pas, il faut donc apprendre à les laisser avec le sourire, et notre confiance en leur capacité à vivre sans nous,  les rassurera grandement, et augmentera encore cette confiance.

Plus grands, nos enfants ont toujours grand besoin de notre réconfort et de notre présence, et s’il est vrai  qu’en temps scolaire, il est difficile d’avoir beaucoup de temps à leur consacrer, sachons garder des instants privilégiés pour chacun d’eux afin de favoriser leurs confidences, et de les faire parler, si nous voyons que leur comportement n’est pas naturel. Profitons du moment du coucher pour leur adresser quelques encouragements, et leur faire part de la peine qu’ils ont pu nous faire si leur conduite a été mauvaise. C’est souvent à ce moment-là que les langues se délient et que les poids se déchargent : peines affectives, inquiétudes, petites questions d’examen de conscience. Sachons garder à ce moment-là une oreille attentive et patiente malgré l’heure qui tourne, et le bruit des sauvages de la chambre d’à côté, bien occupés à une bataille de polochons ! Quel réconfort pour nous parents, de voir nos enfants nous faire part de leurs peines, et de leurs questions angoissantes… La confiance s’installe ainsi, et sera plus solide lors du délicat passage de l’adolescence. Prenons garde de ne jamais nous moquer de leurs défauts devant des personnes étrangères, nous perdons ainsi beaucoup de leur confiance, puisque l’humiliation les terrasse et nous décrédibilise. La méchante moquerie n’entraîne jamais le bien.

Là aussi, gardons lors de leur adolescence une présence discrète mais réelle, ouvrons les yeux sur leurs réactions et leurs humeurs, qui en disent long sur ce que leur cœur porte. Sachons abandonner nos occupations, lorsqu’ils nous réclament un temps de discussion, et conseillons-les avec beaucoup de tact et de foi en eux et leurs capacités. Si les relations sont plus tendues, tentons d’engager la conversation au cours d’une journée ou d’une sortie seul à seul, où l’ambiance détendue apaise les cœurs.

Nous aurons ainsi le grand bonheur de voir nos enfants adultes nous confier leurs joies et leurs peines, nous demander conseils, et nous rendrons grâce au Seigneur, de nous avoir donné ce trait d’union qu’est la confiance pour préserver l’unité de notre famille.

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