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La Conférence des évêques de France était-elle pour la mise à mort de Vincent Lambert ?

Il faut dire que plusieurs évêques de France se sont levés sans ambiguité pour défendre la vie de Vincent Lambert : Mgr Philippe Ballot, archevêque de Chambéry, Maurienne et Tarentaise, Mgr Jean-Louis Balsa, évêque nommé de Viviers, le Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, Mgr Yves Boivineau, évêque d’Annecy, Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble-Vienne,  Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Étienne, Mgr Patrick Le Gal, évêque auxiliaire de Lyon, Mgr Pierre-Yves Michel, évêque de Valence, Mgr Pascal Roland, évêque de Belley-Ars, donc tous les évêques de la région Rhône-Alpes. On peut sans doute y ajouter Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron et Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon dont la position sur ce sujet ne fait pas de doute.

C’est justice de le dire et c’est tout à l’honneur de ces évêques – même si c’est bien un minimum normalement pour un évêque – d’avoir pris position contre l’assassinat de Vincent Lambert.

Cependant, du côté de la Conférence des évêques de France, le son de cloche est légèrement différent. Ce soir, alors que la vie de Vincent Lambert a été sauvée au moins de façon temporaire, la CEF publie un communiqué qui n’exprime aucune satisfaction et qui refuse de prendre position entre ceux qui veulent le tuer et ceux qui veulent le sauver :

La Conférence des évêques de France a pris connaissance de la décision du Docteur Daniela Simon, responsable de la procédure collégiale concernant M. Vincent Lambert, et en prend acte.

Cette décision manifeste l’extrême complexité de la situation et son caractère infiniment douloureux.

La Conférence des évêques de France invite à la pudeur, à la modération et à la discrétion.

Les évêques encouragent les chrétiens à faire monter vers Dieu leur prière pour M. Vincent Lambert, sa famille, ainsi que pour ceux à qui il appartiendra de prendre des décisions.

Mgr Olivier Ribadeau Dumas

Secrétaire Général et Porte-parole de la Conférence des évêques de France

Un tel communiqué en dit long sur la pensée réelle des dirigeants de la CEF sur l’euthanasie. En effet le cas de Vincent Lambert n’a rien de complexe : il s’agit d’une personne lourdement handicapée que les tenants de la culture de mort veulent assassiner pour faire passer en force l’euthanasie.

C’est déjà la CEF qui en 1974 avait accepté de se taire sur la loi Veil légalisant le massacre de l’avortement en échange de l’obtention de la clause de conscience, toujours au nom de la soit disant « extrême complexité de la situation ». Décidément la culture de mort a des alliés de longue date !

Il faut sans doute voir dans ce communiqué la main de Mgr Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, favorable à un changement de doctrine de l’Eglise sur l’homosexualité et favorable à la communion des divorcés-remariés. Mgr Pontier, en tant que père synodal en 2014, avait voté les textes allant dans ce sens.

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