La commissaire européenne chargée des vaccins, Stella Kyriakides, de nationalité chypriote, est éclaboussée par une affaire de corruption passive dans son pays. La Cour des Comptes chypriote a en effet rendu un rapport qui vise notamment le cas du mari de la commissaire, homme d’affaires qui a reçu des prêts de 4 millions € sans contrepartie de la part de la deuxième banque chypriote. Si ces prêts ont été accordés avant que la Commissaire ne prenne ses fonctions et ne peuvent donc être soupçonnés d’avoir influencé l’achat de vaccins, ils montrent l’exposition de la Commission Européenne aux arrangements sous la table, écrit notamment Le courrier des stratèges.
Le mari de la Commissaire reçoit 4,2 millions €
Dans son rapport annuel, la Cour des Comptes (exemple n°8, page 54 du rapport) épingle donc le mari de la Commissaire pour quatre prêts souscrits entre 2009 et 2017, qui sont restés sans remboursement aujourd’hui. Et, curieusement, la banque qui a consenti ces prêts douteux n’a demandé aucune contrepartie à l’emprunteur… Magique !
Le rapport remarque que, en 2017, le couple Kyriakides s’est engagé à vendre l’une de ses propriétés pour rembourser une partie des sommes. Mais la banque semble étonnamment complaisante vis-à-vis de ces clients qui n’honorent pas leurs traites.
Quand on sait que Stella Kyriakides était alors vice-présidente du parti conservateur chypriote à cette époque, députée (comme son mari), on voit tout de suite la manoeuvre…
Les explications embrouillées de Stella
Selon la chaîne allemande ARD, qui a révélé cette affaire, Stella Kyriakides a expliqué qu’elle n’était pas concernée par les affaires de son mari, lequel ne disposait pas de patrimoine personnel que la banque aurait pu demander en garantie. La lecture du rapport (en grec) contribue tout de même à mettre en doute ces explications foireuses.
On lira notamment que les prêts ont bénéficié à plusieurs comptes en banque, dont l’un est celui du conjoint. Et le rapport indique bien que le bénéficiaire des prêts est disposé à vendre des biens immobiliers pour rembourser une partie des sommes.
Autrement dit, une affaire de corruption passive couve peut-être au sein de la Commission Européenne, et elle est très embarrassante, puisqu’elle touche la Commissaire à la santé, en première ligne sur la question des achats de vaccins. On se souvient que ces commandes de l’Union ont beaucoup fait jaser, notamment à cause du secret qui a entouré les négociations sur les prix.
Pas de lien direct avec les vaccins
Il faut toutefois bien souligner que cette affaire n’a pas de lien direct avec les achats de vaccins. En effet, tous les prêts consentis l’ont été bien avant qu’on ne parle de COVID-19, et avant même que la Commissaire ne prenne ses fonctions à Bruxelles.
Mais chacun a bien perçu le problème. Une enquête pour corruption visant la commissaire à la santé enfoncerait un nouveau coin dans la légitimité et la crédibilité de l’équipe actuelle, frappée par les polémiques sur son inefficacité et sa faiblesse. Au vu des risques qui couvent, c’est sans doute pour cette raison que la presse subventionnée, en France, a fait silence sur ce dossier.
D’autant qu’il n’est pas difficile d’établir des liens entre Stella Kyriakides et Bill Gates par l’entremise de GAVI.
Today’s pledge to @gavi shows that 🇪🇺 is committed to ensuring that all citizens including children and the most vulnerable in society have equal access to safe and essential immunisation 💉 against #COVID19 and other chronic diseases. #StrongerTogether #EUSolidarity in action 👇 https://t.co/KREwPATgq5
— Stella Kyriakides (@SKyriakidesEU) June 4, 2020
Gavi qui dépend directement des financements de Bill Gates.
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