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La cacophonie européenne sur la crise migratoire

Les politiciens ultra-libéraux de l’Union Européenne, dont l’avenir dépend des voix électorales, commencent-ils à percevoir et donc à prendre au sérieux l’exaspération et la grogne des peuples européens ?

En quelques jours, les voltes-faces, réajustements d’opinion, inattendue fermeté des uns et des autres sur  la question migratoire et l’accueil des immigrés clandestins sont nombreuses.

David Cameron, le premier ministre britannique, a annoncé hier, dimanche 16 janvier 2016, de nouvelles mesures au cours d’une interview du programme Today de la BBC Radio 4. Il a notamment émis une proposition choc au sujet de l’immigration et l’intégration  : « Les immigrés qui n’amélioreront pas leur niveau d’anglais n’auront pas la garantie de pouvoir rester. Je sais qu’il s’agit là d’une mesure plutôt dure, mais les personnes qui arrivent dans notre pays ont eux-aussi des responsabilités. » Les migrants auront deux ans et demi pour perfectionner la langue de Shakespeare.  Le premier britannique est aussi intervenu sur la question du voile intégral qui sera interdit au tribunal, à la douane, dans les écoles et dans toutes autres situations similaires. 

En Allemagne, le ministre de l’Économie et vice-chancelier social-démocrate Sigmar Gabriel a déclaré das une interview au programme radio-phonique ARD « Tagesthemen » que les pays d’Afrique du Nord, tels le Maroc et l’Algérie, s’ils ne veulent pas perdre les aides financières qui leur arrivent d’Allemagne, devront « reprendre » leurs propres émigrés qui se sont vus refuser une demande d’asile de la part des autorités germaniques. « L’Allemagne veut aider économiquement ces pays mais cela n’est possible que si ces gouvernements se comportent correctement et permettent à leur citoyens qui n’ont pas le droit de recevoir l’asile politique dans notre pays de retourner tranquillement dans leur territoire. Il n’est pas possible d’accepter les aides pour le développement et puis de ne pas accepter de reprendre ces propres citoyens  qui n’ont pas obtenu asile en Allemagne puisqu’ils n’avaient pas de motif de laisser leur pays d’origine. »

Même la ministre italienne, d’origine congolaise, Cecile Kyenge, est aujourd’hui convaincue qu’il est nécessaire de réguler l’immigration vers l’Union Européenne et de mettre en place des quotas.

Quant à la Suisse, elle a suivi l’exemple du Danemark et décidé de confisquer les biens des « réfugiés » afin qu’ils contribuent à leurs frais d’asile :

« Les réfugiés arrivant en Suisse devront remettre aux autorités tous les biens pour une valeur supérieure à 1.000 francs suisses (un peu plus de 900 euros) dont ils disposent afin de participer à leur entretien, a rapporté jeudi la chaîne SFR.

L’autorité en charge de l’immigration, la SEM, explique cette mesure par la loi qui exige des réfugiés de contribuer dans la mesure du possible aux coûts de leurs demandes d’asile et de la fourniture d’une assistance sociale.

« Si une personne s’en va de son plein gré dans un délai de sept mois, cette personne pourra récupérer son argent et l’emporter avec elle. Dans le cas contraire, l’argent couvrira les frais engagés », a déclaré un porte-parole de la SEM.

Les réfugiés qui obtiennent le droit de résider sur le sol suisse doivent en outre verser 10% de leurs revenus pendant une période de dix années jusqu’à concurrence de 15.000 francs suisses de frais.

Une proposition de confiscation des biens possédés par les réfugiés afin de contribuer au financement de leur séjour a d’abord été présentée au Danemark. Le gouvernement danois avait défendu en décembre son projet controversé de confisquer bijoux et autres effets de valeur aux migrants pour financer leur accueil. 

La proposition critiquée par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) est actuellement amendée pour relever le montant des avoirs que les demandeurs d’asile peuvent conserver. »

http://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/99221-160115-apres-le-danemark-la-suisse-autorise-la-confiscation-des-biens-des-refugies

« Le gouvernement danois a défendu vendredi son projet controversé de confisquer bijoux et autres effets de valeur aux migrants pour financer leur accueil, une mesure qualifiée par ses opposants de dérive « autoritaire » rappelant la spoliation des Juifs.

Le projet de loi présenté en novembre doit être débattu au Parlement en janvier. Il prévoit d’autoriser la fouille des bagages des migrants et de confisquer tout objet de valeur ou argent liquide au-delà de 3.000 couronnes danoises (400 euros environ).

Les montres, les bijoux auxquels leurs propriétaires manifestent un attachement particulier comme les alliances, mais aussi les téléphones portables, ne sont pas concernés par cette mesure qui s’inscrit dans le cadre d’un resserrement plus large des conditions d’accueil des migrants dans le royaume scandinave. »

http://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/96131-151219-au-danemark-la-confiscation-des-bijoux-des-migrants-fait-scandale

Après la fermeture des frontières dans les pays de l’est de l’Europe, dont les autorités politiques ont plus consciences de la gravité de la situation et de l’importance, pour les générations futures, de sauvegarder les traditions et l’identité de leur pays, ces quelques mesures ne sont que des mesurettes qui ne vont certainement pas stopper la vague migratoire, peut-être la ralentir un tout petit peu.  Mais elles ne sont cependant pas du goût des associations et bobos humanitaristes et pro-immigration qui ont beaucoup de commisération pour les étrangers et bien peu pour leurs concitoyens.

Francesca de Villasmundo

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